Crise institutionnelle à Bruxelles : le PS dénonce une exclusion délibérée

Les tensions autour de la formation d’un gouvernement bruxellois continuent de s’intensifier, alors que la cheffe de groupe Ecolo au parlement bruxellois, Zakia Khattabi, accuse le MR de viser une « coalition anti-progressiste ». Mme Khattabi a appelé Groen et le MR à ne pas imposer une vision hégémonique à la région, et a critiqué ce qu’elle considère comme une tentative de marginaliser les socialistes à tout prix.

Des conséquences socio-économiques inquiétantes

Pour le PS bruxellois, cette stratégie d’exclusion orchestré par le MR, avec le soutien de Groen et d’autres partenaires comme Les Engagés, aurait des conséquences graves. La paralysie institutionnelle actuelle, qui dure depuis trois mois, compromet le fonctionnement du gouvernement régional et amplifie les difficultés économiques et sociales déjà bien présentes. La crise budgétaire bruxelloise, aggravée par les reports de charge des réformes fédérales, menace de renforcer l’exclusion sociale, économique et environnementale.

Une stratégie dictée par des intérêts fédéraux

Le PS voit dans cette volonté de blocage une tentative claire d’avancer l’agenda de la coalition fédérale MR/N-VA. En écartant les socialistes, deuxième force politique de la région, ces manoeuvres viseraient à imposer une vision ultralibérale, comme le montre l’exemple de la coalition fédérale dite « Arizona ». Selon le PS, ce projet s’attaque directement aux protections sociales et aux acquis des Bruxellois et Bruxelloises, mettant en péril l’avenir de la région.

Un appel à sortir de l’impasse

Face à cette situation, Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois, appelle les deux formateurs, David Leisterh (MR) et Elke Van den Brandt (Groen), à prendre leurs responsabilités et à sortir de l’impasse actuelle. Il souligne l’urgence de trouver des solutions et de formuler de nouvelles propositions pour rassembler une majorité parlementaire. « Nous serons toujours la voix de ceux qui sont trop souvent ignorés dans ces jeux de pouvoir. Bruxelles ne doit pas être sacrifiée sur l’autel d’intérêts partisans », a-t-il déclaré.

Une mobilisation pour les valeurs progressistes

Le PS se positionne comme le défenseur d’une région solidaire, durable et inclusive, s’opposant fermement à toute tentative de transformation de Bruxelles en « marionnette » politique. Le parti reste déterminé à  préserver les valeurs de solidarité, de justice sociale et de respect des diversités qui font la richesse de la capitale. Pour le PS bruxellois, le temps presse : il faut sortir de l’impasse et garantir à Bruxelles un gouvernement qui reflète ses aspirations progressistes.

EO / La Manchette