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Edito : Emir Kir, Sevket Temiz, Hasan Koyuncu et Ibrahim Donmez = 33.328 voix !

Durant ces derniers jours de tourmente, certains militants socialistes plein d’amertume semblent s’éloigner de la mission première d’un parti politique : répondre aux besoins des citoyens.

Toujours est-il que malgré les multiples bredouillements indistincts de ces personnes poussées par l’instinct d’une survie médiatique, on peut allégrement rappeler que ces procès d’intention vont rester inutiles.

Effectivement, comme le rappelait jadis Cesare Bonesana, marquis de Beccaria, « En arithmétique politique, il faut substituer à l’exactitude rigoureuse le calcul des probabilités ».

En se basant sur cette citation, certains militants socialistes, à la gâchette médiatique facile, ont cru que le potentiel électoral des élus comme Emir Kir, Ibrahim Donmez, Sevket Temiz ou encore Hasan Koyuncu étaient une fiction !

Il faut rappeler à cette nébuleuse de personnes qu’il s’agit de plus 33.328 voix au total et que cette arithmétique ne constitue pas, malheureusement pour elles, une fiction politique.

Les craquelures au sein du PS ne datent pas d’hier. Mais comme le rappelait à juste titre le député Emin Ozkara au cours d’une interview : « On est venu me chercher pour faire des voix auprès de la communauté turque ».

Personne n’est dupe, tous les partis politiques jouent au jeu de la chasse aux voix communautaires. En même temps, la réalité démographique de Bruxelles l’impose.

D’après l’actualité de ce week-end agité, cette réalité ne serait plus une nécessité à l’égard des élus d’origine turque. La douzaine d’articles de presse relatant les dires de langues importunes déliées sous couvert d’anonymat convergent dans le sens d’invectives personnelles qui remettraient en doute la légitimité électorale des élus belgo-turcs.

In fine, c’est de cela qu’il s’agit ! Les élus, en cible, ne sont qu’une représentation de la communauté turque de Belgique et de toute la vérité inhérente.

Quand une personne se définit comme étant communiste, elle intègre dans sa réalité identitaire une appartenance idéologique voire politique liée peut-être à sa communauté d’origine.

Dès lors, pourquoi est-ce que cette adhésion aux valeurs d’un électorat communautaire ne dérange pas lors de campagnes électorales mais en cours de législature ?

En conclusion, les appels du pied aux élus communautaires doivent intégrer toutes les réalités de cet électorat et ne doivent pas juste être une technique de drague de beauf !

Erkan Ozdemir / La Manchette