Emeutes à Anderlecht après la mort tragique de Adil 19 ans !
Voitures de police caillassées, dégradation urbaine, officiers anti-émeutes agressés bref c’est l’émeute à Anderlecht.
Retour en arrière !
Vendredi 10 avril 21h, le jeune Adil, 19 ans, d’Anderlecht force un barrage juché sur son scooter. La raison est simple. Il veut absolument éviter l’amende pour non-respect des règles de confinement.
Une course-poursuite s’en suit. Une patrouille de police le prend en chasse mais le scooter plus habile se faufile dans des petites rues barricadées par des potelets. Impossible d’aller plus en avant pour la patrouille de police.
Le relais est pris par une autre brigade. Une patrouille de la BAC (brigade anti-criminalité) continue donc la prisse en chasse. Malheureusement, l’issu est tragique. Le scooter derrière une camionnette, déboite mais ne voit pas le véhicule noir de la BAC à vive allure dans le sens contraire. C’est l’accident frontal qui ne le laisse aucune chance à Adil qui meurt sur le coup.
Le Collège des bourgmestres et échevins de la commune d’Anderlecht décide de faire un geste symbolique au nom du jeune défunt en partageant leurs condoléances avec la famille inconsolable.
C’est assez pour que les jeunes du quartier chaud de Cureghem sortent de l’ombre et décident d’attaquer. Ces esprits vengeurs, certes très maladroits, veulent en découdre.
Plusieurs vidéos circulent sur les réseaux. On y voit beaucoup de choses. Voitures de police caillassées, des jeunes qui s’introduisent dans des véhicules de services d’ordre pour tenter une razzia de maigre butin. Une vidéo laisse apparaître un jeune qui s’emparerait d’une arme à poing provenant d’une des camionnettes de police laissées à l’abandon en raison du danger.
Un effet de masse, très amorphe mais mobile envahit les alentours de la maison communale d’Anderlecht. Hélicoptère qui quadrille le secteur, des drones qui filment les scènes de dégradations et les policiers anti-émeutes qui sont mis à rude épreuve.
L’appel au calme de la famille ne s’est pas fait attendre. Mais tout le monde est en droit de poser la question : « Pourquoi tuer un jeune aussi facilement ? »
La justice devra trancher et rendre des comptes sur ce sujet qui risquerait de se poursuivre. Ces dernières de confinement n’est facile pour personne. Et a fortiori, pour des familles agglutinées dans des HLM (habitation à loyer modéré) où elles se trouvent parfois à 6 dans un appartement social de petite capacité.
Les tensions sont actuellement en passe de s’éteindre et les services de l’ordre ramassent dans le bus les personnes arrêtées.
Erkan Ozdemir / La Manchette