Europe : la carte bleue européenne ou le dumping social légal !
La commission européenne a voté le 15 juin dernier, la réforme des cartes bleues européennes. Cette carte a pour but de convoiter des travailleurs hautement qualifiés des pays tiers en termes de marché de l’emploi européen.
Pour faire simple, il s’agit ici d’un permis de travail délivré par les pays membres aux ressortissants étrangers (de pays tiers) pour qu’ils puissent venir travailler en Europe.
Les secteurs visés sont notamment ceux en pénurie de main d’œuvre européenne connue en Europe : la santé, TIC (technologies de l’information et de la communication), etc. …
Autant annoncer tout de suite la couleur, dans le coin rouge, les Hautes instances européennes qui essaient de démanteler le dumping en buchant sur des lois sur les échanges commerciaux et dans le coin bleu, les mêmes Hautes instances européennes délivrant des cartes pour inciter des travailleurs à venir bosser sur le territoire européen !
Cette schizophrénie paranoïde prend naissance à l’occasion de ce double discours très peu cohérent. En lieu et place de booster ces secteurs, l’Europe, encore sur le coup de la liberté de circuler, débauche des pays tiers pour se refaire une santé.
En effet, une santé qui est sujette à divers maux notamment en Belgique. Quand nous connaissons les problèmes liés au numerus clausus insensé qui place les étudiants en médecine de 3 années face à un mur insurmontable, il y a évidemment une fuite des cerveaux qu’il faut combler par des subterfuges.
Heureusement, la loi sur le numerus clausus ne sera bientôt plus d’actualité et les étudiants seront in fine triés par un examen d’entrée plus intelligent qui filtrera les plus compétents du reste.
Une Belgique qui, par ailleurs, n’investit que très peu dans le secteur des TIC, à travers des études très peu valorisées ou valorisantes.
D’ailleurs, la délivrance de ces fameuses cartes bleues est très peu en vogue en Belgique. C’est l’Allemagne qui fidèle à ses valeurs industrielles quasi sans faille, délivre plus de 85% de ces cartes.
En dépit de tout ce qui précède, il y a quand même une quantité de tests et une batterie de formations à réussir pour accéder à ce statut de travailleur « dumpé légalement ».
Enfin, la population sans cesse vieillissante du vieux continent ne laisse aucun choix et c’est paradoxalement à l’immigration que la Commission européenne a décidé d’investir.
Maintenant, la question est de savoir évidemment de quelle immigration parle t’on dans le cas qui échet ?
Celle orientale que les médias occidentaux diabolisent en nous la donnant à manger avec un arrière goût de pisse ?
Ou celle occidentale que les médias présentent sur un plateau d’argent accompagnée de son bisque d’homard ?
Bon appétit européens !
Erkan Ozdemir / La Manchette