Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialistes (FBJS) rejette l’interdiction du port des signes convictionnels dans l’enseignement supérieur !
Sur la fameuse saga de l’interdiction du port des signes convictionnels dans l’enseignement, la FBJS prend la plume.
Effectivement, placée en première ligne dans ce type de dossiers épineux, les Jeunes Socialistes, après mûres réflexions, ont décidé de faire une communication importante.
Les sorties médiatiques n’en finissent plus à la suite de l’intervention inutile et de l’échevine de l’enseignement de la Ville de Bruxelles.
Voici, le communiqué :
La médiatisation faite ces derniers jours suite à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle se prononçant sur la légalité du règlement d’ordre intérieur de la Haute Ecole Francisco Ferrer, a été pour la FBJS l’occasion d’une réflexion sur la question de la liberté pour les personnes adultes de porter des signes convictionnels dans les établissements d’enseignement supérieur.
Pour rappel, le 4 juin dernier, la Cour Constitutionnelle a donné son interprétation du concept de neutralité dans l’enseignement en permettant à la Haute École d’interdire le port de signes convictionnels. Cette interdiction n’est pas obligatoire, les établissements d’enseignement supérieur peuvent donc également choisir de l’autoriser.
Parallèlement, le Ministre président de la Région de Bruxelles-Capitale a rappelé l’accord du Gouvernement allant dans le sens de la levée de l’interdiction du port de signes convictionnels pour les étudiants de l’enseignement supérieur et de la promotion sociale.
Dans ce débat, la FBJS souhaite mettre l’accent sur la liberté qui, rappelons-le, est la règle en démocratie et l’interdiction l’exception. Il s’agit ici de défendre la liberté de chacun de pouvoir s’habiller comme il le veut mais également la possibilité de pouvoir exercer sa liberté philosophique ou religieuse, considérant qu’à l’âge adulte chacun a la maturité de faire ses propres choix convictionnels. La FBJS n’est pas en faveur de mesures restrictives de libertés, génératrices d’exclusion et se positionne en faveur d’une laïcité inclusive.
L’interdiction du port de signes convictionnels semble impacter particulièrement les femmes portant le voile. La FBJS dans un souci d’égalité femme-homme se veut attentive à l’impact négatif sur l’émancipation des femmes et des mesures qui conduisent à entraver l’accès à l’enseignement supérieur pour les femmes concernées ; réduisant ainsi leurs chances d’accès à l’emploi et leurs perspectives d’avenir.
Ces mesures ont un effet de stigmatisation et de marginalisation entrainant un risque de cloisonnement dans l’espace domestique et de dépendance financière. De plus, la FBJS craint un effet de ségrégation en cas d’application disparate de l’interdiction du port de signes convictionnels entre les établissements d’enseignement supérieur. Les convictions philosophiques et religieuses ne devraient pas être un élément déterminant dans le choix d’une filière ou d’un établissement d’enseignement supérieur.
La FBJS constate également que la situation des personnes qui se retrouvent face à ce changement de règlement en cours de cursus qui ne semble pas avoir été prise en compte.
En tant que jeunes socialistes, nous souhaitons promouvoir l’idée d’une société de vivre ensemble, basée sur les libertés individuelles et dans laquelle la mixité culturelle est une richesse, permettant ainsi à chacun de s’épanouir.