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Frontière turco-bulgare : la taxe “désinfection” est une escroquerie bulgare à grande échelle !

De multiples rapports réalisés par des eurodéputés ont précédemment révélé de graves cas de corruption à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie. Par ailleurs, ceux-ci ont déjà enjoint Sofia de prendre les mesures nécessaires afin de ne plus reproduire ce genre d’escroquerie.

La plainte la plus répandue est :

  • un paiement obligatoire pour « désinfection » de votre véhicule d’un montant de 3€ est réalisé et cette application inutile de ‘dezinfeksiyon’ provoquent de longues files d’attente tout aussi inutiles

En effet, des montants allant de 3€ à 5€ sont réclamés à chaque passage pour une « désinfection » des véhicules venant de Turquie en raison d’une pseudo maladie de fièvre aphteuse complètement inexistante actuellement.

Cette pratique n’est d’application que pour l’entrée en Bulgarie alors même que toutes les autres frontières reliant la Grèce (aussi européenne pourtant) ne pratiquent pas cette mesure frontalière (Serbie et Croatie non plus par ailleurs).

« Une eau boueuse et incertaine qui salit les voitures et qui ne contient pas l’ombre d’un produit est aspergée sur les voitures de manière aléatoire. » rapporte un citoyen belgo-turc dans un partage facebook.

Cette année encore, les réseaux sociaux ont été littéralement noyés par les nombreuses plaintes de citoyens européens, surtout de Belgique et des Pays-Bas, ayant voyagé en Turquie en voiture pour les vacances d’été.

Ces vacanciers de passage, souvent avec photo à l’appui, décrivent les actions méprisantes de ces fonctionnaires des douanes bulgares peu scrupuleux vis-à-vis d’eux.

Evidemment, la position dominante de cette police des douanes a ses effets pervers. L’abus de pouvoir de cette “mafia” rapporte des milliers d’euros non-déclarés pour un intérêt financier éphémère.

Jadis, des eurodéputées soutiennent que des incidents de corruption du côté bulgare de la frontière sont rapportés depuis des années, et qu’il est grand temps que le gouvernement prenne des mesures pour régler le problème.

« Kati Piri a souligné  la lutte contre la corruption à la frontière turco-bulgare au gouvernement bulgare en réponse aux plaintes déposées.

Les membres de l’UE Kati Piri et Kathleen van Brempt partagent une déclaration commune sur la corruption en Bulgarie; “Nous voulons coopérer avec le gouvernement bulgare pour mettre fin à la corruption en Bulgarie.
En Bulgarie, tous les citoyens de l’UE devraient pouvoir voyager librement et sans heurts dans le pays.

A cet effet, les expériences passées et faire des évaluations appropriées dans le cadre des plaintes déposées dans ce sens, afin d’éliminer les problèmes en juillet-Août 2018, nous voulons travailler ensemble pour mettre en place un système de surveillance. »

Nous pouvons dès lors préciser qu’aucune mesure concrète n’a été prise du côté bulgare et que de surcroît ce fameux passage à l’entrée de ce pays européen s’est compliqué.

En effet, plusieurs plaintes écrites sur facebook rapportent des contrôles inopinés de véhicules qui provoquent, in fine, des files incalculables. Des heures d’attente allant jusqu’à 12 heures sous des chaleurs intenses ont été rapportées.

L’absence complète de facilités sanitaires, de point d’eau et même de corbeilles bref un véritable « no mans land » en territoire turco-bulgare qui sont les prémisses d’une époque révolue.

Enfin, il est bon de rappeler que la Bulgarie a reçu des millions d’€ de subventions pour rejoindre l’UE il y a dix ans afin de  lutter contre la corruption, mais aucun progrès n’a été accompli.

Toutes plaintes peuvent officiellement être formulées au numéro vert 02 982 22 22.

Erkan Ozdemir / La Manchette