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Ibrahim Donmez et Abobakre Bouhjar s’interrogent des dangers du Coronavirus pour cette rentrée des classes !

Le président de la commission « Santé » du Parlement bruxellois d’un côté et le chef de groupe PS à la Commune de 1030 d’un autre côté s’interrogent sur les précaution à prendre pour la rentrée des classes.

« Je fais clairement un appel au calme concernant le Coronavirus. En même temps, sans être alarmiste, il faut aussi rester vigilant. En Belgique, une série de mesures a été prise afin d’enrayer les problématiques liées à une pandémie décrétée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

En effet, des mesures avaient jadis été adoptées dans les années 2000 afin de contrer des pandémies reconnues mondiales comme le MERS  (syndrome respiratoire du Moyen-Orient), le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et d’autres. » introduit Ibrahim Donmez l’air grave.

« Je n’hésiterai pas à interpeller la bourgmestre Cécile Jodogne. Mais, nous ne devons pas attendre l’échéance du Conseil Communal prochain mais plutôt dans le cadre d’une réunion d’urgence. La rentrée des classes est une période crainte par certains parents qui me questionnent par rapport aux voyages scolaires de leur progéniture.» démarre le chef de groupe PS à la Cité des Anes Abobakre Bouhjar.

« Une autre méfiance est aussi exprimée par des parents qui veulent savoir le “modus operandi” par rapport à des élèves qui reviendraient de zones infectées comme certaines communes d’Italie ou de France dans le cadre des vacances de Carnaval. Je propose qu’un formulaire à remplir soit proposé dans tous les réseaux de l’enseignement afin de “tracer” les voyages à l’étranger d’un élève » répond Abobakre Bouhjar qui reste intransigeant avec la santé des plus jeunes.

D’emblée, il faut commencer par dire que le « Coronavirus » n’est pas un nom de maladie mais une catégorie qui a toujours existé. Il est d’ailleurs défini comme étant une famille de virus variés qui peut infecter aussi bien l’homme que l’animal. Ce nom signifie d’ailleurs « virus en couronne » par rapport à son aspect au microscope. Le premier cas de « Coronavirus » a été détecté en 1960 !

Ici, on parle de « Covid-19 » en raison de sa première forme de détection en 2019 !

Alors, les théories du complot selon lesquelles le mot « coronavirus » existait déjà dans des bouquins anciens ne sont plus crédibles.

« Les symptômes de ce virus sont désormais connues : mal de tête, toux, gorge irritée, fièvre et un sentiment général de malaise. Plus important, il faut associer à ses symptômes des troubles respiratoires plus dangereux comme la pneumonie ou une bronchite sévère.

Les chiffres cruciaux de létalité sont déjà à disposition par rapport à tous ces virus :

  • MERS : 34.5 % de taux de létalité de personnes infectées
  • SRAS : 9.5 %
  • COVID-19 (Coronavirus) : 1 %

Donc, les chiffres ne mentent pas. Nous sommes très loin de ce que, mondialement, nous avons déjà connu.

Par rapport au chiffre du Coronavirus, nous devons aussi mettre en balance ce chiffre de 1% de taux de mortalité par rapport à la grippe saisonnière qui est de 0,1 % ! » rassure le député régional Ibrahim Donmez.

« Ce rapport de x 10 par rapport à la grippe saisonnière grade évidemment cette catégorie de Coronavirus dans une catégorie supérieure. N’oublions pas non plus que la grippe saisonnière fait l’objet de pandémie chaque année par rapport à sa propagation en période d’instabilité thermique (météo profitable aux virus) » embraye Donmez.

La précaution dans le cadre du Coronavirus est donc de contenir au maximum le virus. Dans cette perspective, il existe des plans d’urgence fédérale déjà activés. De Block a déjà communiqué par rapport à certaines obligations sanitaires (laver les mains régulièrement, utilisation unique de mouchoir et confinement à domicile en cas de maladie).

« Au-delà de cela, en Belgique, nous avons 6 ministres qui s’occupent de la santé nationale (Régions, Communautés et Fédéral). Même au niveau communal, il existe une compétence « Santé ». On est donc aussi en droit de se poser la question de savoir si au niveau de la « Prévention », toutes les mesures locales ont été adoptées afin d’enrayer cette pandémie.

Les jours qui viennent seront décisifs. Nous sortons d’une période avec beaucoup de mouvements internationaux liés à la semaine de carnaval.  Cette période de congé familial a été propice aux voyages notamment en Italie.

Dès lors, la question à se poser est de savoir :

  • Est-ce que les enfants qui reviennent de villes touchées par ce virus doivent-ils automatiquement être confinés chez eux pendant 15 jours ?

Effectivement, si un enfant de retour d’une ville infectée d’Italie transmet le virus à ces camarades de classe, l’épidémie peut prendre des proportions importantes très vite.

A mon niveau, en tant que président de la « Commission Santé », j’ai fait le nécessaire en questionnant le ministre compétent à la Région Alain Maron. Au niveau du futur réseau hospitalier « IrisCare », le personnel soignant a reçu tous les masques nécessaires.

Enfin, j’invite aussi les bourgmestres aussi à faire le nécessaire au niveau local afin de désamorcer cette situation de panique. J’invite aussi la ministre de Block de suivre la situation avec fougue.

Pour finir, je voudrais aussi conscientiser la population en rappelant que l’Ebola avait un taux de mortalité de plus de 50 %. Donc, il faut inviter les gens au calme et arrêter l’espèce de sinistrose trop facilement impulsée par les réseaux sociaux. » termine l’interview Ibrahim Donmez.

Erkan Ozdemir / La Manchette