Italie : L’organisation Gülen se cache derrière le masque du « dialogue interreligieux »
L’organisation de Fethullah Gülen, communément appelé FETO, se dissimule en Italie, comme ailleurs dans d’autres pays, sous le déguisement d’associations. Celles-ci prétendent œuvrer pour le dialogue interreligieux, mais agit en tant que lobby auprès du Vatican, capitale du monde catholique.
N’ayant pas de licence pour implanter ses écoles en Italie, FETO mène son activité par le biais d’associations. Elle organise des manifestations culturelles et sociales pour se rapprocher de la population locale et développer ses liens avec l’Occident, notamment avec les Catholiques.
En février 1998, Gülen avait visité le Vatican pour rencontrer l’ancien Pape Jean-Paul II. Une visite qui avait permis au FETO de renforcer ses liens avec le Saint-Siège.
A Rome comme ailleurs, FETO joue la carte de l’ouverture et de la bienfaisance, construisant son discours autour de la déclaration du IIe concile du Vatican qui appelle au dialogue entre les religions et les cultures.
L’organisation de Gülen opère dans quatre villes en Italie. A Rome, elle dirige l’association Tevere dont le rôle est d’influencer l’église catholique. Les ramifications du FETO s’étendent également à Milan, Modène et Venise où l’association Alba, organe du réseau Gülen, s’emploie à gagner la confiance et la sympathie des hommes d’affaires, mais aussi celles des étudiants turcs et italiens.
Ces associations sont financées, en partie, par les dons des Turcs qui vivent dans le nord de l’Italie. Elles organisent des réunions et des banquets à grand budget, aussi bien pendant le Ramadan que lors des fêtes chrétiennes et juives.
Ankara était le théâtre, dans la nuit du 15 au 16 juillet, d’une tentative de coup d’Etat manqué, commanditée par un petit groupe putschiste de l’armée.
Les soldats putschistes avaient tenté de bloquer les deux ponts sur le Bosphore et essayé de prendre d’assaut le district de sûreté et quelques médias officiels et privés.
Des foules nombreuses avaient manifesté, le soir même, dans la rue et devant les sièges du Parlement et l’état-major pour protester contre ce coup de force militaire, contraignant les blindés des militaires putschistes à se retirer.
Fethullah Gülen est en exil volontaire en Pennsylvanie, aux Etats-Unis, depuis 1998. AA