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Jette : l’incompréhension totale sur le tracé de la nouvelle ligne de tram 9

En effet, à la base, la nouvelle est bonne. Une desserte fraîche de transport public fait toujours plaisir surtout dans des coins reculés de Bruxelles.

On peut aussi comprendre que des désagréments peuvent être liés aux travaux liés à ce trajet.

Par contre, dans le cas de la ligne 9, un problème accule la famille “Tunc” à utiliser tous les moyens possibles pour éviter une injustice.

Cette famille paisible résidant au croisement de l’avenue de l’Arbre Ballon et de l’avenue Heymbosch de Jette se plaint d’une « expropriation déguisée ».

En gros, le tracé de cette ligne de tram bloque complètement les entrées aux 6 box de garage de leur propriété.

Les habitants de l’immeuble en question sont dans l’impasse totale. Leur accès aux box en question est totalement barré.

En effet, les rails de tram situés juste devant leur emplacement de parking privatif empêche toute sortie directe sur la voirie. Selon les informations récoltées auprès de la famille, cette situation risque même de rester pérenne. « Bruxelles Mobilité va gazonner en site propre et sans asphaltage l’écartement des rails. Ce qui aura pour effet direct de rendre l’accès à notre propriété impossible via l’avenue de l’Arbre Ballon. De surcroit, Bruxelles Mobilité (tutelle de la Stib) nous fait part de la création d’une zone partagée où les véhicules (devant rejoindre leur garage) et piétons cohabitent ! C’est-à-dire qu’on devra rouler avec nos véhicules sur le trottoir pour se frayer un passage à nos garages ! Rouler sur un trottoir tout en sachant qu’il y a une maison de repos à 20m de l’immeuble en question et que des PMR, piétons et cyclistes seront mis en constant danger ! » entame d’emblée l’interview Ismail Tunc.

Cerise sur le gâteau est que Bruxelles Mobilité avoue dans un courrier que :

« Toutefois, les 2 premiers garages nécessitent pas mal de manœuvres pour arriver à entrer ou sortir les véhicules, ce qui n’est pas idéal pour une zone partagée. Afin de fluidifier cette manœuvre, nous envisageons d’adapter la zone de recul afin de fluidifier l’accès aux garages. »

Ismail Tunc est dans l’étonnement total à la suite de ce courrier : « Donc, la meilleure dans cette histoire est qu’on nous exproprie de nos zones de recul, qui sont notre propriété sans la moindre indemnité ! J’ai donc fait appel à un avocat et j’espère que justice sera faite conséquemment à cette injustice ! »

Pour dresser un cadre légal, on peut d’emblée contre-argumenter que :

« Le terme “chaussée” désigne la partie de la voie publique aménagée pour la circulation des véhicules en général » et que celle-ci ne comprend fatalement pas les trottoirs.

A l’heure où le système législatif élabore des stratagèmes pour interdire la conduite d’engins de « Free Floating » comme les trottinettes électriques, nous sommes nez à nez face à une demande expresse de Bruxelles Mobilité de rouler sur un trottoir en « cohabitation » avec les piétons, les PMR et les cyclistes sur environ 50 mètres.

Enfin, quelques propriétaires des véhicules en cible ont déjà accusé des dégâts sur leur véhicule en raison du diamètre d’action très restreint pendant la période de travaux en cours.

Erkan Ozdemir / La Manchette