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Kerry : Nous livrerons Gülen à Ankara, si les conditions d’extradition requises sont remplies

AA / Bruxelles

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a déclaré, lundi, que les Etats-Unis feront le nécessaire pour livrer Fethullah Gülen (chef de l’organisation terroriste ‘l’Etat parallèle’, ndlr) aux autorités turques, si les preuves présentées à son encontre par Ankara remplissent les clauses de l’accord d’extradition signé entre les deux pays.

Lors d’une conférence de presse tenue à Bruxelles, avec le Haut-Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, le secrétaire d’Etat américain a indiqué que Washington n’a reçu à ce jour aucune demande d’extradition officielle.

«Le président turc a réclamé, en public, l’extradition de Gülen. [Toutefois], une demande d’extradition officielle est requise, comme je l’ai expliqué au ministre turc des Affaires étrangères [Mevlut Cavusoglu]. La requête d’extradition doit également comporter des preuves et non pas des accusations», a souligné Kerry.

Le chef de la diplomatie américaine a ajouté que «ces preuves doivent être en conformité avec les normes juridiques en vigueur», précisant que les Etats-Unis n’ont aucun intérêt à garder Gulen sur leur sol, si Ankara remplit toutes les conditions d’extradition.

En exil volontaire en Pennsylvanie, Fethullah Gulen, est accusé d’avoir infiltré l’Etat turc, à travers des bureaucrates et des militaires, afin de renverser le gouvernement.

Ankara était le théâtre, vendredi soir, d’une tentative de soulèvement militaire commanditée par un petit groupe putschiste de l’armée appartenant à l’Organisation terroriste «L’Etat parallèle».

Les soldats putschistes avaient tenté de bloquer les deux ponts enjambant le Bosphore et essayé de prendre d’assaut le district de sûreté et quelques médias officiels et privés.

Des foules nombreuses avaient manifesté, le soir même, dans la rue et devant les sièges du Parlement et de l’Etat-major pour protester contre ce coup de force militaire, contraignant les blindés des militaires putschistes à se retirer.

La communauté internationale a vivement condamné cette tentative de soulèvement « contre la démocratie et la légitimité ».