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La Chambre : Malik Ben Achour (PS) interroge sur l’étiquetage obligatoire des denrées de colonies israéliennes

Ce 12 novembre, une importante étape a été franchie dans l’approfondissement de la politique de différenciation entre Israël et ses colonies.
La Cour de Justice de l’Union européenne s’est prononcée en faveur de l’étiquetage obligatoire des denrées alimentaires originaires des colonies israéliennes. Cet arrêt ne pourra faire l’objet d’un appel.
C’est « l’Organisation juive européenne » ainsi qu’une société de vins casher de la colonie de « Psagot » qui avaient contesté une mesure du ministère français de l’Economie prise en novembre 2016 et qui imposait l’étiquetage différencié des produits issus des territoires occupés.
En cela, les autorités françaises ne faisaient qu’appliquer un règlement européen de 2011 sur l’information des consommateurs pour les denrées alimentaires. En 2015, la Commission avait aussi publié une « communication interprétative » sur l’indication d’origine des marchandises en provenance des territoires occupés et validé la mise en œuvre de l’étiquetage.
La nouvelle donne imposée par ce texte juridique a amené Malik Ben Achour, Député fédéral (PS), à interroger la ministre Nathalie Muylle, en charge de l’Economie, afin de savoir quelles mesures elle comptait prendre afin que la Belgique applique effectivement les textes européens. Car si notre pays est un bon élève en ce qu’il a émis une directive sur le respect de la réglementation européenne, il ne se donne pas les moyens de la mettre en oeuvre. Or, comme l’a affirmé Malik Ben Achour, il ne peut  plus « y avoir la moindre ambiguïté : demain, un produit fabriqué dans les colonies devra être étiqueté comme tel. C’est tout sauf symbolique : parce que les consommateurs (et en l’occurrence les consommateurs belges) ont le droit de savoir et de choisir en connaissance de cause. »
EO / La Manchette