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Rukiye K. : La police bulgare vole les vacanciers turcs !

Il est un fait certain que les vacanciers belgo-turcs ont une multitude de péripéties à raconter concernant les 3000 Km qui les séparent de la Turquie.

En effet, l’affaire n’est pas facile et beaucoup de pays ont des contraintes différentes par rapport au passage routier.

L’Allemagne, l’Autriche et la Slovénie sont les premiers pays sur cette route des vacances. Ces pays considérés « safe » intègrent aussi des délicatesses bien à eux.

L’Allemagne, très longue traversée de bout en bout, a un tracé routier très connu pour les interminables travaux autoroutiers. La vitesse illimitée sur certaines parties d’autoroutes connait malheureusement des fins tragiques pour un segment sensible de vacanciers irresponsables.

L’Autriche, petite traversée, est un pays magnifique dont les paysages sont malheureusement très peu exploités par les familles en transit.

La Slovénie, européenne depuis 2004, représente aussi un petit passage pour les belgo-turcs et ne représente pas en soi un danger.

L’histoire se complique pour le reste des pays de la ex-Yougoslavie. En effet, la Croatie, encore considérée « safe » est le pays qui “trigger” les problèmes. A la sortie de la Croatie, les bakchich demandés à la frontière avec la Serbie lancent les festivités.

Il ne faut pas oublier ; 5 euros à la sortie de la Croatie vous est réclamé au poste de frontière et 5 euros à l’entrée de la Serbie (après 10 mètres) vous est aussi fermement suggéré pour éviter toutes difficultés.

La Serbie, un pays historiquement connu pour ses méfaits à l’égard des musulmans, est un pays très peu apprécié par les belgo-turcs. En raison de ses indéfinies techniques d’arnaques sur la route, les belgo-turcs ont même décidé de traverser ce pays en journée pour éviter toutes malversations récurrentes de nuit. Au-delà du carburant de mauvaise qualité et trafiqué à l’eau chez le pompiste, la Serbie représente malgré tout un gros travail de concentration routière. Les autoroutes de très mauvaises qualités, les arnaques sur le prix du carburant de mauvaise qualité à la station essence, bref tout est là pour escroquer les familles qui ne sont en fait à leurs yeux qu’une réelle aubaine.

La Bulgarie, grosse bête noire des 3000 km qui séparent la Belgique de la Turquie, est le pays le plus problématique. Européenne depuis peu (2007), la fameuse république de Bulgarie exploite chaque année des idées innombrables d’arnaques nouvelles sur la route.

Les plaques belges, hollandaises, françaises et allemandes sont un vrai business pour ce pays en mal d’Europe et en recherche d’une identité nouvelle par rapport aux goulags d’il y a quelque peu.

Par ailleurs, cet Etat n’a jamais eu cesse d’être communiste et ne pourra se détacher de ce système qu’en échange d’abdications énormes de mentalités anciennes gravées dans la roche.

Des récits incroyables sont narrés chaque année suite au passage de la Bulgarie par les immigrés européens qui vont in fine franchir la frontière turque, une véritable délivrance suite aux 2 jours de calvaires kilométriques.

Cette année, un récit nous est parvenu par Rukiye K. de Gand. Sur le chemin du retour vers la ville flamande, son parcours s’est fait sans accroc en Turquie. Encore une fois, la Bulgarie a posé des difficultés.

Voici son récit :

Arrivée de nuit en Bulgarie, elle a malencontreusement déboulé sur une route de campagne par inadvertance. En effet, il faut aussi savoir que les panneaux en Bulgarie sont un véritable attrape-nigaud car ils sont utilisés à mauvaise escient par certaines personnes malintentionnées qui veulent leurrer les conducteurs.

Donc, sur le sentier, Rukiye aperçoit finalement un panneau indiquant la ville de « Sofia » qui est un passage obligatoire pour continuer sur la direction de « Nis » en Serbie. Après avoir pris la bonne direction, elle est engagée sur une autoroute à 3 voies. Au parfum de toutes les fausses infractions de vitesse bulgares, elle fait minutieusement attention à sa vitesse.

Mais voilà, une voiture de police bulgare attendant sur la berme centrale (à gauche) des 3 voies rapides de l’autoroute allume ses gyrophares et prend en chasse le véhicule pourtant dans les limites indiquées de vitesse. Etonnée, elle s’arrête automatiquement sur la bande d’arrêt d’urgence pour connaître le grief de toute cette agitation dans une nuit noire et une voirie non éclairée. La voiture de police, qui ne prend aucune précaution en ne l’invitant pas sur une aire de repos pour toute mesure de sécurité, débarque 3 flics. Un de ceux-ci se positionne automatiquement sur le capot de véhicule de service d’ordre (très désordonné) et cache par la même la plaque d’immatriculation. Cette personne ne bougera pas tout au long de l’acte frauduleux des ripoux. Un des deux ripoux s’adressa à Rukiye lui demandant le permis de conduire sans demi-mesure ; elle s’exécute sans recalage.

Elle sort de son véhicule pour connaître la raison exacte de ce contrôle, et elle réceptionne une grosse histoire montée de vitesse excessive sur autoroute.

Certaine de ne pas avoir été flashée et légale dans la limite de vitesse autorisée, elle commence à se poser des questions. Quant aux ripoux, eux proposent une transaction de 500 euro sans même être capable de présenter une quelconque preuve écrite ou vidéo dudit délit non-flashé.

Pourtant faute n’est pas d’avoir essayé de juste obtenir la preuve du délit en échange de quoi Rukiye était d’accord d’accepter cette contravention artificielle. Les ripoux sans arme de service et très certainement en dehors de leurs heures de prestation s’activaient d’arrache-pied afin arrondir fameusement leur fin de mois.

500 euro d’amende ! Rukiye a finalement fait des pieds et des mains pour pouvoir récupérer le permis pris en otage par des ripoux agitant un peu trop vite la matraque de service. Après une série de négociations et de menaces proférées par les ripoux, elle réussit quand même à négocier un rabais jusqu’à 200 euro pour l’amende extra-terrestre.

Si en revanche, elle refusait la transaction, une procédure irréelle s’ensuivrait : le permis confisqué, elle devrait attendre le lendemain pour comparaître devant un tribunal inexistant et des risques d’emprisonnement aboutiraient allègrement dans un de leur goulag.

Pour éviter toutes oppressions outrancières de plus, elle exécuta la transaction et s’acquitta de la fausse rétribution de 200 euro de bakchich.

Enfin, ce récit, n’étant absolument pas unique dans le genre incrémente une série illimitée d’escroqueries policières, de vols, de bakchich illégaux et d’autres encore inconnus à ce jour.

Est-ce l’Europe que les dirigeants des hautes sphères envisagent pour les années à venir ?

Erkan Ozdemir / La Manchette