« La Turquie affiche une position claire concernant une opération à Raqqa »
« Nous n’affichons aucune opposition concernant la nécessité d’une opération pour la libération de la ville syrienne de Raqqa, actuellement sous l’emprise de Daech », a déclaré, mardi, le porte-parole de la Présidence turque, Ibrahim Kalin.
Kalin répondait, mardi, aux questions sur l’actualité turque, lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision locale « HaberTurk ».
Concernant les discussions autour d’une opération dans la ville de Raqqa, Kalin a affirmé que la « Turquie affiche une position claire à ce sujet ».
« Nous n’avons émi aucune opposition concernant la nécessité de libérer Raqqa de l’organisation terroriste des mains de Daech. Au contraire, nous voulons ensemble, avec les forces de la coalition internationale, être présent sur le terrain. Mais il semblerait que les Américains vont agir suivant la thèse qu’il faudrait mener cette opération avec le YPG (branche syrienne de l’organisation terroriste du PKK, active en Syrie) », a-t-il dit.
Kalin a souligné qu’il est « important pour la Turquie que le groupe terroriste du YPG ne participe pas aux opérations à Raqqa ».
Le porte-parole de la Présidence turque est ensuite revenu sur la loi américaine permettant de poursuivre l’Arabie Saoudite s’agissant des attentats du 11 septembre.
« Selon la loi, les victimes de l’attentat du 11 septembre, pourront avoir la possibilité de poursuivre en justice l’Arabie saoudite [pour son implication présumée dans ces tragiques évènements.] Ceci est en quelque sorte, comme ouvrir ‘ La Boîte de Pandore’. J’estime qu’il s’agit là d’une décision qui a été prise sans prendre en considération toutes les conséquences qu’elle pourra engendrer », a-t-il dit.
« La Turquie est contre cette loi, et nous estimons qu’il faut qu’elle soit annulée. Pendant cette période, nous serons aux côtés de l’Arabie Saoudite en tant qu’Etat souverain »,a-t-il tenu à préciser.
Pour conclure, Kalin est revenu sur les relations diplomatiques entre la Turquie et l’Israël, qui a récemment versé vingt millions de dollars pour les victimes de Mavi Marmara, dans le cadre de l’accord de normalisation des relations.
« La normalisation des relations diplomatiques avec l’Israel ne signifie pas que la Turquie a changé ou changera de position à l’égard de la Palestine. La Turquie défend l’indépendance de la Palestine », a-t-il dit.
AA