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L’AK Parti, au pouvoir en Turquie depuis quatorze ans, célèbre son quinzième anniversaire le 14 août

Le Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti), au pouvoir en Turquie depuis quatorze ans, fêtera son quinzième anniversaire le 14 août.

Deux présidents de la République et quatre Premiers ministres sont issus du parti fondé en 2001.

Le 14 août 2001, le «Mouvement des Vertueux» mené par le président fondateur Recep Tayyip Erdogan [actuellement président de la République], est monté sur la scène politique en Turquie.

Le parti a remporté les élections législatives du 3 novembre 2002, seulement quinze mois après sa fondation, alors qu’Erdogan était interdit d’activités politiques.

Le 58e gouvernement a été mis en place par Abdullah Gul.

Les élections ont été renouvelées le 8 mars 2003 dans la province de Siirt (est de la Turquie) et Erdogan a alors été élu député. Le gouvernement de Gul a démissionné le 11 mars et le chef d’État de l’époque, Ahmet Necdet Sezer a chargé Erdogan de mettre en place le 59e gouvernement. Le nouveau cabinet a été formé le 15 mars 2003.

AK Parti a également remporté les élections locales de 2004.

Arrivé au pouvoir seul lors des élections législatives de 2007 sous la direction d’Erdogan, le parti a encore remporté les élections locales de 2009.

En 2011, l’AK Parti a une nouvelle fois été propulsé par les urnes comme parti unique pour les élections législatives, avec 49,53% des voix.

Ayant aussi remporté les élections locales de 2014, le président fondateur du parti, Erdogan a été élu président de la République par suffrage directe du peuple, lors de l’élection présidentielle du 10 août 2014.

Le député de Konya (Anatolie centrale), Ahmet Davutoglu est devenu chef du parti.

Le parti dirigé par Davutoglu a marqué les élections législatives du 7 juin 2015, ainsi que les élections [anticipées] du 1er novembre 2015.

Référendums

Durant quatorze ans de pouvoir, le parti a recouru à deux référendums sur des amendements constitutionnels.

Le premier, en 2007, relevait du passage à l’élection du président de la République directement par le peuple. Le peuple a voté en faveur de l’amendement à 69%.

Par la suite, un deuxième référendum en 2010 a permis d’amender une nouvelle fois la Constitution, dont l’article 15 qui empêchait la poursuite en justice des responsables du coup d’État du 12 septembre 1980. Quelques 58% de s électeurs ont voté en faveur de cet amendement.

Le parti a tenu quatre congrès ordinaire et deux congrès extraordinaires qui ont permis la désignation d’Ahmet Davutoglu et de Binali Yildirim à la présidence.

L’AK Parti est le premier parti de Turquie en terme de nombre de membres. En outre, durant ces années au pouvoir, il a engagé plusieurs luttes contre les menaces terroristes.

Le parti a aussi fait face à un procès de fermeture en 2008. La Cour suprême a décidé en défaveur de cette fermeture, le 30 juillet 2008.

En juin 2013, des manifestations ont été observées autour du Parc Gezi lorsque des arbres ont été déracinés pour être transférés ailleurs, durant la reconstruction d’une caserne. Des organisations sont descendues dans la rue sous prétexte environnemental, mais en réalité, dans le but de renverser le gouvernement et d’arrêter les investissements dans le pays. Les violentes manifestations qui ont coûté 50 milliards de dollars US à la Turquie, ont été mises à terme grâce à l’approche déterminée d’Erdogan, alors Premier ministre.

Un tournant: La tentative de coup d’État du 17-25 décembre

Le procureur Celal Kara (actuellement en fuite) a lancé une enquête le 17 décembre 2013, concernant des enfants de ministres, des hommes d’affaires et des directeurs de banques, dans une affaire d’accusations de corruption. La deuxième vague est arrivée le 25 décembre, quand le procureur Muammer Akkas (en fuite aussi) a souhaiter faire témoigner Bilal Erdogan, fils de Recep Tayyip Erdogan, comme suspect. Ces démarches de l’organisation terroriste FETO contre le gouvernement élu ont coûté plus de 100 milliards de dollars US à la Turquie.

La dernière démarche du FETO

Des membres du FETO infiltrés dans l’armée ont tenté un coup d’État le 15 juillet. Ces terroristes vêtus d’uniformes militaires ont échoué grâce au peuple qui s’est uni après l’appel lancé par le président Erdogan.

Les partis de l’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP) et le Parti d’Action nationaliste (MHP) ont déclaré soutenir l’unité et l’intégrité nationale aux côtés de l’AK Parti, pour la démocratie.

Des manifestations ont été observées à partir de la nuit du 15 au 16 juillet, jusqu’au 10 août, dans toutes les provinces du pays.