AgendaBelgique

Le drink de rentrée du PS : Ahmed Laaouej harangue ses troupes !

Après plusieurs mois de travail distanciel dû à la crise pandémique, le retour en présentiel se fait doucement mais surement.

En effet, à l’initiative du président du PS Bruxelles Ahmed Laaouej, le PS se retrouve entre élus, militants et sympathisants.

L’ambiance était festive au Jardin Hospice ce mercredi 29 septembre. Au-delà de l’aspect récréatif de l’événement, Ahmed Laaouej reste concentré sur les messages à véhiculer à ses troupes.

De premier abord, son discours s’articule sur des remerciements usuels à tous les niveaux de pouvoir. Il utilise d’ailleurs la figure de style rhétorique appelée : la gradation.

Juché sur 2 bacs instables, le président se lance dans une tirade de Mercis qui dépasse les salamalecs de coutume. Tout le monde en prend pour son grade et personne n’est oubliée. La gradation démarre à l’endroit des militants et sympathisants, l’étrave du navire. Il s’ensuit une kyrielle à l’adresse des élus dans les organismes publics puis des élus locaux, suivis par les élus régionaux et encore ceux fédéraux en passant par les élus de Fédérations tous azimuts.

Le parterre constitué essentiellement d’élus ayant fait le déplacement parfois de très loin, est à l’écoute. La pandémie a clairement sollicité ce genre d’exercice de retrouvailles physiques.

En plus des remerciements, les mots lancés à l’adresse des élus sont clairs : malgré les contraintes exceptionnelles vécues ces derniers mois, le bilan du PS est excellent en termes de politique sociale mais le travail doit continuer !

« Merci aux élus pour le travail réalisé au quotidien. Merci aussi à celles/ceux qui occupent des responsabilités dans les organismes publics, intercommunaux, pararégionaux, là où ils sont dépositaires d’un mandat de parti pour là aussi défendre des valeurs dans des domaines qui sont parfois difficiles, parfois techniques mais où derrière chaque dossier, il y a un combat pour la gauche, où derrière chaque réforme, il risque d’y avoir du recul de nos droits sociaux. Et dès lors, à chaque fois qu’ils le peuvent, ils rappellent que, pour le parti socialiste, il y a une longueur et une largeur dans chaque dossier : l’égalité et la justice. » rappelle Ahmed Laaouej le timbre de voix grave.

A l’adresse des élus régionaux et communaux, le discours est d’autant plus gratifiant et place le curseur de préférence du président :

« On sait à quel point, la crise covid que nous traversons, a été une épreuve pour tout le monde mais plus encore pour eux. Ils ont dû gérer des situations dramatiques, des décisions difficiles à prendre quand il faut fermer une crèche ou une école en raison de la propagation de l’épidémie. Lorsqu’il faut organiser son administration pour faire face à un fléau d’une rare intensité. Mais ce sont eux aussi les porteurs de projets avec le soutien de la Région, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du Fédéral. Ils développent des projets qui vont refaçonner nos territoires locaux, qui vont améliorer le cadre de vie de nos concitoyens. Et là aussi, ils le font avec des objectifs clairs qui ne démentent jamais pour aller vers un mieux. Et aussi pour laisser à nos enfants, un monde et une société meilleurs que celle que nous avons trouvés ! Merci à elles/eux ! »

Pour finir, Ahmed Laaouej rappelle les lignes directrices du parti sur lesquelles il ne démordra pas malgré les pressions externes :

« Ils savent donc qu’ils ont pour mission de faire en sorte qu’à travers leur travail, notre société puisse évoluer vers un mieux au profit du plus grand nombre avec des enjeux considérables : la redistribution des richesses, la justice fiscale, le renforcement de nos protections sociales, l’extension des droits sociaux est du domaine public là où le marché n’a jamais été aussi violent et arrogant. Le niveau fédéral reste un endroit où se joue l’avenir de la gauche parce que la droite est aujourd’hui à visage découvert dans toute sa violence avec une motivation inégalée pouvant s’adosser sur des intérêts économiques de plus en plus puissants. »

La ministre de l’enseignement Caroline Désir n’est pas oubliée dans le contenu du discours : « La Fédération Wallonie-Bruxelles n’est pas en reste avec Caroline Désir. Le combat pour un enseignement de qualité et accessible à tous qui permette à chaque enfant de pouvoir évoluer dans un cadre qui comme le disait un homme de gauche célèbre, permettra chaque enfant qui porte en lui le génie de Raphaël ou de Mozart de devenir s’il le veut Raphaël ou Mozart, de faire en sorte que le cycle infernal des inégalités sociales s’interrompe, que l’on puisse quelque soit les conditions sociales dans lesquelles nous sommes nées, d’avoir la possibilité d’accéder à une scolarité, une formation qui tracera un avenir dans la vie. C’est aussi le combat socialiste ! On le voit, Caroline est sur tout le front avec une maestra incroyable. Bravo et Merci ! »

Erkan Ozdemir / La Manchette