Le FETO terroriste a suivi le système d’éducation du palais ottoman pour infiltrer ensuite les enfants intelligents dans les postes de l’État
AA – Ankara
Le placement d’enfants intelligents sélectionnés par l’organisation terroriste parallèle FETO (Turquie) dans les institutions d’éducation militaire pour ensuite les intégrer parmi les hauts cadres militaires, rappelle l’école «Enderun» de l’ère ottomane.
Après la tentative de coup d’État du 15 juillet, le public a été surtout curieux pour savoir comment les membres du FETO ont pu monter les marches de l’armée pour atteindre les postes d’officiers supérieurs.
L’école Enderun du palais ottoman [«enderun» signifie «l’intérieur»] a été fondé en 1363 sous le règne de Mourad 1er et a existé jusqu’en 1908, un quinzaine d’année avant la chute de l’Empire ottoman.
Les élèves y recevaient une éducation non seulement religieuse mais aussi scientifique, et occupaient ensuite les postes [administratifs] de l’État.
Cette école était isolée du monde extérieur et les élèves étaient éduqués pour ensuite passer uniquement au service de l’État ottoman.
Les élèves recevaient ici une culture commune, assuraient les services du palais et du sultan, pour ainsi constituer les cadres nécessaires au palais, dans l’administration, l’armée et le pouvoir.
Dans sa 140ème édition (septembre 1990), la revue Sizinti, organe de presse du FETO, avait traité de manière détaillée de l’école Enderun.
Cette école mettait l’accent sur la formation des futurs cadres administratifs et civils, tout comme le FETO qui, à une nuance près, a transformé les petits enfants qu’il sélectionnait en des terroristes qui pointent les armes contre leur État et leur peuple.
Les enfants éduqués par le FETO ont subi un lavage de cerveau et sont devenus quasiment des «mankurt» [dans la mythologie turque, les «mankurt» sont des esclaves qui ont perdu leur capacité de réflexion à la suite d’une torture spécifique].
Les maisons de Isik [Lumière]
Le dirigeant du FETO, personnalité religieuse en exil volontaire aux États-Unis d’Amérique, Fetullah Gulen a demandé que l’on accorde une importance majeure aux maisons de Isik à partir des années 1970, pour former la «génération d’or» qui le servirait.
Les élèves sélectionnés qui passent le concours d’entrée à l’université mais ne peuvent pas trouver de logement, ont été invités dans ces maisons fondées sur la discrétion. De ce fait, les maisons pour les hommes étaient appelées «Fatih» et «Cenk», et celles pour les femmes «Manolya» et «Kardelen».
Les dirigeants des maisons avaient des pseudonymes. Les jeunes étudiaient, et pendant ce temps, ils écoutaient les discours de Gulen et des parties du Coran diffusés. Ils étaient interdits de visiter leur parents pour que le lavage de cerveau soit réussi.
Certains étudiants, qui ont séjourné dans ces maisons de Isik, témoignent: «Ces maisons communautaires où ont séjourné plusieurs étudiants n’ayant pas pu trouver de logement universitaire public… Que ce soit délibéré ou non, il est impossible de négliger la contribution de l’État dans la propagation et la popularité de ces maisons».
Les enfants qui ont fréquenté ces maisons ont été ensuite orientés vers des institutions telles que les écoles militaires, les institutions militaires, policières, judiciaires, les Services de Renseignement (MIT) et la présidence de la Télécommunication et de la Communication (TIB).
Pour que les autres membres sélectionnés puissent accéder aux postes clés de l’État, les membres du FETO leur ont donné discrètement les épreuves d’examen pour tel ou tel poste, grâce à d’autres membres infiltrés dans les commissions d’examen.
C’est ainsi que plusieurs membres se sont infiltrés dans la police et l’armée, à qui Gulen avait livrée comme nom de code, respectivement, « bleue et verte ».
Après la tentative de coup d’État du 17-25 décembre 2013 [qui impliquait des allégations de corruption], des centaines de policiers membres du FETO ont été limogés.
L’école de police a été dissoute et l’Académie de Police a été réformée.
À cause du harcèlement physique et psychologique des membres du FETO, plusieurs futurs policiers qui souhaitaient uniquement servir leur peuple et leur État, ont dû quitter leur formation professionnelle à l’école et à l’académie, en payant des montants d’indemnité élevés aux écoles.
Dans les camps militaires, les étudiants officiers et sous-officiers membres du FETO passaient une formation agréable alors que ceux qui refusaient adhérer l’organisation, étaient torturés. Ces gens ont été forcés à ramper sur l’asphalte fondu, à rester coincé dans un conteneur de poubelle pendant des heures, à compter les arbres et leur feuilles dans la zone de camp, à dormir deux heures par jour au plus. Ils ont été sanctionnés pour des raisons incompréhensibles et fictives.
Lutte contre le FETO
Alors que des mesures avaient déjà été prises pour éloigner les membres du FETO des postes publics, le peuple a déjoué la tentative du coup d’État du 15 juillet.
Plus de trois mille soldats, y compris des officiers supérieurs, ont été renvoyés de l’armée.
Les limogeages ont eu lieu également dans les institutions judiciaires aussi.
Tous les départements concernés de l’État poursuivent maintenant une lutte efficace contre les membres du FETO pour nettoyer la fonction publique.