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Les communautés arabes aux côtes des Turcs contre le soulèvement militaire

AA / Istanbul

La nouvelle de la tentative de coup d’Etat était tombée comme un couperet non seulement pour les Turcs, mais aussi pour les ressortissants arabes installés en Turquie.

Ces derniers ont aussi célébré la victoire du peuple turc contre les putschistes. Plusieurs communautés arabes, notamment les réfugiés, doivent leur présence en Turquie à la politique du président Erdogan qui a ouvert les frontières pour accueillir ceux qui fuyaient la guerre dans leurs pays.

«Les blindés nous ont encerclé de tous les côtés et des avions [militaires] ont commencé à voler à basse altitude. Toutes les rues qui mènent à ma maison étaient fermées. Je n’ai pas pu retourner chez moi», a raconté, à Anadolu, Fatima Zahra Ismail, une égyptienne coincée dans l’aéroport à l’heure de la tentative du coup d’Etat.

Et de poursuivre : «Cela m’a rendu des souvenirs du coup d’Etat auquel j’ai assisté, il y a trois ans, en Egypte. Quand j’ai écouté le communiqué des putschistes, je me suis effondrée en larmes. Je redoutais que la Turquie, le pays qui nous a abrité, subisse le même sort».

Omar Abou Arkoub, journaliste palestinien, était persuadé que la tentative du coup d’Etat allait échouer. «Je suis descendu dans la rue pour couvrir ce qui se passait [ce soir-là]. Lorsque le président Erdogan s’est adressé au peuple, j’ai senti que le coup d’Etat était voué à l’échec», a-t-il indiqué.

Hani Mohamed, syrien, était au quartier Fatih à Istanbul le soir du vendredi 15 juillet. Il brandissait les drapeaux syriens et turcs lors de la manifestation contre le coup de force militaire. «J’étais témoin des affrontements entre les militaires [putschistes] et les citoyens et j’ai vu comment ces derniers sont tombés en martyrs pour défendre leur patrie et la démocratie. Nous sommes passés par une période difficile en Syrie. Nous n’aurions pas aimé que le peuple turc soit confronté à une pareille situation», a-t-il confié.