Les Turcs de France se réunissent pour condamner la tentative du coup d’Etat
AA – Paris – Bilal Muftuoglu
Les Turcs de France se sont rassemblés, vendredi, à Paris pour condamner la tentative du coup d’Etat du 15 juillet en Turquie, perpétrée par une partie de l’armée turque proche de Fetullah Gulen (personnalité religieuse en exil volontaire en Pennsylvanie, aux États-Unis).
Plusieurs associations franco-turques, dont le Cojep (Conseil pour la Justice, l’Égalité et la Paix), l’UETD (Union des Européens Turcs Démocrates) ainsi que le Conseil Mondial des Hommes d’Affaires Turcs (DTIK), l’Association des industriels et hommes d’affaires indépendants (MUSIAD), et l’Union Turco-Islamique des affaires religieuses (DITIB), se sont réunies à la Place de la République à Paris pour dénoncer le coup d’Etat avorté qui a fait des centaines de morts et de blessés à Istanbul et à Ankara.
« Confronté à un risque pour la stabilité de son pays et de son avenir, le peuple turc se mobilise, uni et déterminé. Comme des millions d’autres personnes, nous, franco-turcs, sommes rassemblés pour rappeler l’importance des valeurs que sont la démocratie, l’ordre républicain et le respect de la constitution », ont déclaré les manifestants dans leur communiqué conjoint lu à l’occasion de l’évènement baptisé « Mouvement pour la démocratie ».
« C’est le peuple qui dispose de la souveraineté nationale, c’est à lui de décider de son avenir. Nous nous opposerons à toute tentative de coup d’état, de volonté de prendre le pouvoir par la force et de mettre fin à la démocratie », ont encore souligné les manifestants franco-turcs dans leur déclaration.
Qualifiant la tentative d’une « attaque terroriste », les participants ont soutenu que la Turquie resterait « unie et déterminée à ce que les responsables répondent de leurs actes devant l’institution judiciaire ».
Les manifestants ont également appelé les Français et les Turcs de France à afficher leur « soutien inconditionnel au peuple turc, au delà des clivages idéologiques et des analyses partisanes ».
Des membres du FETO dirigé par Fetullah Gulen infiltrés dans l’Armée turque, ont tenté un soulèvement militaire le 15 juillet.
Les dirigeants de l’État ont appelé le peuple à descendre dans la rue pour manifester contre le soulèvement. Les putschistes ont tiré sur les manifestants dans plusieurs lieux, notamment sur le pont du Bosphore à Istanbul. Les manifestations continuent depuis cette date.
De même plusieurs bâtiments ont été bombardés, dont le siège du Parlement et la Police d’Ankara.
La tentative a été déjouée et plusieurs fonctionnaires publics, dirigeants, membres du système judiciaire ont été limogés et suspendus de leurs fonctions dans le cadre des enquêtes menées.