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L’expo “Terres & Terre” à la commune d’Evere ? Un véritable bol d’air !

3 noms à retenir ! Kadir Duran, Sabit Karahisarli et Ramon Moreno !

Parfois, les images sont plus fortes que les mots. Donc, d’emblée, une information capitale avant d’aller plus loin dans le propos, l’exposition en question est encore accessible à l’espace Delahaut de la maison communale d’Evere jusqu’au samedi 02/12 de 08h à 18h (samedi de 10h à 13h).

La petite information percolée, laissons place aux artistes !

Ali-Ihsan Ince (PS), échevin à Evere et investi dans le monde socio-culturel n’a pas hésité l’ombre d’un doute à l’égard de cette exposition Terre & Terres. Il a sauté sur l’occasion afin d’organiser cette activité dans l’enceinte communale éveroise, il est vrai, très peu utilisée par des artistes schaerbeekois ou tennoodois.

Toujours est-il que le vernissage de ce mardi 28/11 a été un réel succès. Rien n’a été laissé au hasard.

Kadir Duran exposait sur la face nord de la salle. Sabit Karahisarli, quant à lui, s’est approprié le versant sud. Le centre était occupé par les sculptures de Ramon Moreno.

Ramon Moreno, écologiste invétéré, ne laisse jamais trainer une miette. Pour lui, tout excédent est bon pour une deuxième vie. Ses fameuses sculptures ovées donnent, au premier regard, l’expression d’une communication qui circonvient le sujet de dame « Nature ». Des plantes avec des couleurs aquatiques ou encore des œuvres représentant les fonds marins sont de manière générale le dada de Ramon. Ses couleurs fétiches sont issues d’une cuisson de minerais mélangés produisant un effet inaliénable.

Kadir Duran, l’œil pétillant, ne recule pas devant le challenge. Son pinceau promène le visiteur dans l’expression des sentiments parfois enfouis d’un quidam. La peur, le silence, l’effroi, la stupeur, la sérénité, toute une pléiade de comportements que l’on pourrait aisément ressentir à travers l’expression du visage des personnages peints. L’art est contemporain chez Kadir, le style est à multiple vitesses. Parfois, les traits très fins inspirent le calme et le réconfort tandis que sur d’autres tableaux, on ressent, à travers les traits plus gros et saccadés, une accélération du rythme qui oblige quasiment le visiteur à rentrer dans le sujet de l’œuvre avec les 5 voire 6 sens.

Enfin, Sabit Karahisarli a évidemment son pamphlet. Sabit Karahisarli, schaerbeekois confirmé qui étudie à l’Académie d’Art de Saint-Josse, fascine avec son monde ou plutôt avec sa galaxie dans laquelle il fait évoluer le visiteur. « Comète », « Pluie de Météorites », « Eclipse » sont pour le moment son mode d’expression. Fidèle à son style particulier de mixer la peinture à des minerais, il produit une explosion d’effets dans ses œuvres. Les craquelures, les brisures et les fissures par la disposition de ses couches de peintures font sortir de l’ordinaire le visiteur accoutumé par une routine pesante et très carrée. Sabit Karahisarli a décidé d’être opposé aux couleurs lactées même s’il s’aventure sur cette voie. D’ailleurs, la voie lactée est devenue une de ses sources majeures en définissant un contexte noire qui fait ressortir une lumière de soie galactique qui représente la pièce maîtresse de la toile. L’image de la Terre, à travers les couleurs sombres utilisées, ramènent toujours le visiteur sur le plancher des vaches.

Au-delà de l’aspect artistique, parmi les invités de marque, il y avait Madame la consule générale de Turquie à Bruxelles, Dilsad Kirbasli Karaolgu.

Le monde politique était aussi présent à travers :

  • De Schaerbeek : Hasan Koyuncu, Sadik Koksal et Sait Kose
  • De Saint-Josse : Emir Kir
  • D’Evere : Belma Tek, Ali-Ihsan Ince, F.Saidi, Dominique Clajot, Martine Raets et Christian Beozıere

Notre miss Belgique favorite Didem Celebi, toujours en lice au concours de beauté, était aussi présente avec sa très dynamique mère Belgin Gultekin qui ne quitte sa fille pour rien au monde.

Beaucoup d’invités étaient présents pour admirer les œuvres de 3 artistes. Un verre de l’amitié a soldé ce vernissage, qui était terre à terre avec les attentes de tous.

Erkan Ozdemir / La Manchette