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L’ouragan « Brussels Comedy Club, 2ème édition » a encore frappé au Claridge

La première édition avait déjà été un franc succès. Avant tout, un nom est à retenir. Celui de Mohammed Saadane dit Momo, un chef d’orchestre hors pair.

Momo, roi de l’évènementiel, a le bras très long ! Et, c’est le moins qu’on puisse dire.

Alors le bras très long, pas du genre : « Je connais du monde », lui il a le bras tellement long qu’il peut te ramener une série indéfinie d’acteurs, comédiens et grands noms à l’affiche en France sur un coup de téléphone.

Bref, comme je sais qu’il n’aime pas qu’on parle de lui. Ecrivons plutôt sur son chef d’œuvre.

Son petit bijou s’appelle le « Brussels Comedy Club », un travail titanesque afin d’aboutir à un festival de l’humour.

L’idée est simple à la base. Faire rire les gens en ciblant l’essence même de l’humour. Cette sortie que les français connaissent désormais très bien à travers de grands artistes.

Stand-up, one-man show, bref la scène a littéralement été prise d’assaut par la crème de la crème française.

Foudil Kaibou, connu à travers son fameux sketch sur l’éducation dans certaines communautés, s’est positionné en véritable clou du spectacle.

Ses imitations sur les patriarches turcs ou gitans qui cherchent leur fils ont littéralement déridé la galerie riant à ventre déboutonné.

Kader Bueno n’était pas en reste. Son one-man de tours de magie distillée à l’humour a aussi fait rire à se décrocher la mâchoire. Son fameux grimoire de magie titré « Shor 2.0 » n’a pas épargné les plus difficiles à convaincre dans ce genre d’humour assez récent.

Il ne faut clairement pas oublier Ahmed Boudrouz, Jimmy Vandael, Louise, Serine Ayari, Youri Garfinkel et Oussama Benali qui sont désormais des habitués de « Brussels Comedy Club ».

Ahmed Boudrouz, « la sale gueule », nous a fait voyager dans son monde de bruts.

Louise nous rappelé les bienfaits ou peut-être les méfaits d’un humour noir délicieux.

Jimmy Vandael, produit du terroir schaerbeekois, a décrit son fameux voyage périlleux en Thaïlande.

Youri Garfinkel, danseur professionnel dans ses heures perdues, a présenté toute la soirée à coup de « punchlines ».

Serine Ayari, qui swingue 3 langues lors de ces sketchs, nous a expliqué les facilités accordées à la flamande d’origine qu’elle est.

Et enfin, Oussama Benali a tourné en dérision les glorieuses inscriptions à l’école de la communauté immigrée de Belgique. Oussama était le seul tennoodois de la série d’artistes tous aussi bons les uns que les autres.

Enfin, on terminera évidemment par signaler que le monde politique était très fort représenté à travers la quasi-totalité du Collège de Saint-Josse.

Le bourgmestre Emir Kir, maître à la maison, était accompagné de ses acolytes : Dorah Ilyunga, Philippe Boïketé, Nezahat Namli, Safa Akyol, Ismaïl Luahabi, Mohammed Jabour et Kadir Ozkonakci.

La ministre des logements bruxellois, fraîchement nommée, Nawal Ben Hamou faisait partie du rang protocolaire et a même reçu un tableau Mouad Cally Art à l’effigie du « Brussels Comedy Club ».

Emir Kir a aussi reçu les honneurs en rajoutant une pièce calligraphiée dans son cabinet déjà bien embelli.

Le député Ibrahim Donmez et son camarade Abobakre Bouhjar, au rire communicatif, n’ont voulu rater pour rien au monde ce spectacle hors norme. Nadia El Yousfi était aussi présente entourée de ses amies.

Hors norme, en effet, car en Belgique, il faut le rappeler, ce genre de sortie n’est pas coutumier. Pourtant, comme déjà expliqué dans le premier article du Comedy Club, il y a un réel besoin de s’épanouir à travers le rire.

Rappelons aussi dans le cadre de cet article que la communauté turque de Belgique qui reste en marge de ce genre d’activité. Il faut absolument que celle-ci profite de la bienfaisance du rire dans son état le plus pur surtout par des spécialistes du rire.

N’oublions pas que d’autres dates sont déjà bookées par Momo qui ramène Foudil le 30 octobre au W-Hall Auditorium de Woluwé-Saint-Pierre.

Enfin, il serait inenvisageable de clôturer cet écrit sans faire un gros clin d’œil au rappeur marseillais DRIME, une véritable étoile montante. Les différents sons proposés par le rappeur ont promené les spectateurs dans diverses émotions. Les rythmes proposés étaient fatalement toujours aussi rapides sous la houlette de DJ Heavy Baby.

Il ne fallait surtout pas finir cette soirée sur un slow plombant l’ambiance !

Erkan Ozdemir / La Manchette