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MSF: « 6700 Musulmans tués en un mois au Myanmar »

– Selon « Médecins Sans Frontières », au moins 6700 musulmans de la province d’Arakan au Myanmar ont été tué lors du premier mois qui a suivi le début des opérations des forces de sécurité birmanes dans cette province

MSF: "6700 Musulmans tués en un mois au Myanmar"

AA – Ankara – Tuncay Çakmak

Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé qu’au moins 6700 musulmans de la province d’Arakan au Myanmar ont été tué lors du premier mois qui a suivi le début des opérations des forces de sécurité birmanes dans cette province.

D’après une information de la BBC, publiée jeudi, une enquête réalisée par MSF auprès des réfugiés musulmans vivant dans les camps au Bangladesh a fait ressortir qu’environ 9 mille musulmans d’Arakan auraient été tués entre le 25 août et le 24 septembre cette année, dont 6700 auraient été tués lors de répressions violentes.

Selon MSF, 69% de ces 6700 musulmans Rohingyas tués l’auraient été par des armes, 9% auraient été brûlés, et 5% auraient été tabassés.

Toujours selon cette même étude de MSF, au moins 730 victimes étaient âgées de moins de 5 ans, dont 59% auraient été tués par des armes, 15% auraient été brûlée, 7% tabassés et 2% seraient morts après avoir marché sur des mines antipersonnel.

MSF indique par ailleurs que le nombre de Musulmans d’Arakan qui se sont réfugiés au Bangladesh voisin est de 647 mille.

L’armée du Myanmar avait affirmé que lors des opérations qu’elle a mené dans cette période, elle avait neutralisé 400 personnes, « tous des terroristes ».

Depuis le 25 août, l’armée du Myanmar et les milices bouddhistes commettent des actes violents et des génocides contre les musulmans Rohingyas dans l’Etat d’Arakan, faisant des milliers de morts, selon des sources et des rapports locaux et internationaux concordants.

Le 10 novembre, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avait annoncé que le nombre de réfugiés Rohingyas dans les camps du Bangladesh a franchi la barre des 826 mille.

Le gouvernement du Myanmar considère les musulmans Rohingyas comme étant des « migrants illégaux » du Bangladesh, tandis que les Nations Unies les classent comme la « minorité la plus persécutée du monde ».