OCDE: « Le pire de la crise est derrière l’Europe »
AA – Paris – Bilal Muftuoglu
L’économie européenne renoue finalement avec la croissance pourtant les Etats membres de l’Union européenne (UE) doivent œuvrer à des solutions communes pour ne plus être hantés par la crise de 2008, a estimé l’OCDE.
Selon les dernières Études économiques de l’OCDE consacrées à l’Union européenne et à la Zone euro, parues ce vendredi, la croissance de l’économie de l’UE est désormais bien réelle, pourtant les pouvoirs publics devront continuer leur action en vu de « remédier aux séquelles de la crise économique mondiale qui pèsent encore sur la croissance ».
L’OCDE mise ainsi sur une croissance de l’ordre de 1,8% pour l’UE en 2016 et de 1,9% en 2017. La croissance du PIB dans la Zone euro devrait, elle, progresser de 1,6% cette année et de 1,7% en 2017.
« Le pire de la crise est derrière l’Europe », a déclaré Angel Gurria, Secrétaire général de l’OCDE, lors de la présentation du rapport à Paris, tout en ajoutant: « Mais il faut faire beaucoup plus encore pour accompagner une pleine et solide reprise bénéficiant à tous les Européens ».
« La plupart des recommandations formulées dans ces deux Études ont un point commun: elles appellent les pays européens à une action collective. Les solutions trouvées ensemble ont permis à l’Europe de laisser le pire de la crise derrière elle. Mais une coopération continue reste nécessaire pour mettre en œuvre des solutions efficaces aux problèmes communs », a encore suggéré Gurria.
L’OCDE recommande ainsi aux pays, qui bénéficient notamment d’un surplus budgétaire, de doper la croissance par le biais des dépenses publiques, fortement réduites depuis la crise mondiale de 2008.
L’assouplissement des contraintes financières, dont celles qui pèsent sur les entreprises du secteur privé, serait aussi « bénéfique » à l’ensemble de l’économie, a affirmé l’OCDE dans son rapport. L’instance économique a appelé à cet égard à la résolution du problème des créances douteuses et litigieuses, qui, selon elle, « menacent la stabilité financière et freinent le crédit bancaire » dans de nombreux Etats membres.
L’OCDE recommande également la prise de mesures supplémentaires pour renforcer le marché unique, notamment en facilitant davantage la mobilité des employés, comme outil pour lutter contre le chômage.