Parlement Bruxellois : de la microchirurgie légale
Depuis huit mois, Bruxelles est paralysée par une crise politique sans précédent. Aucun accord de gouvernement n’a émergé, laissant la région sans leadership clair. Face a cette impasse, Ahmed Laaouej, chef de file du PS bruxellois, a lance une offensive stratégique audacieuse. Son objectif ? Forcer la formation d’un gouvernement via une procédure légale méconnue, mais efficace.
Une manoeuvre legale pour contourner le blocage
Mercredi, Ahmed Laaouej a proposé de nommer David Leisterh (MR) comme ministre-president en utilisant une disposition spécifique de la Loi spéciale sur les institutions bruxelloises. Cette règle permet une nomination via un vote parlementaire secret en cas de blocage persistant.
Toutefois, le greffe du Parlement bruxellois a jugé cette proposition irrecevable, estimant que la procédure normale d’élection des membres du gouvernement n’a pas encore échoué, puisqu’aucune date officielle d’élection n’a été fixée. Mais le PS ne compte pas en rester la.
Une pression politique sur le Parlement et le MR
La reponse du PS est claire : le blocage est manifeste depuis huit mois. En l’absence d’un dépôt de liste des ministres, Laaouej entend faire constater officiellement cette vacance du pouvoir vendredi en séance plénière. Cela permettrait d’activer la procédure alternative et de forcer l’élection d’un gouvernement.
Mais au-delà du cadre juridique, cette manoeuvre met également le MR sous pression. En proposant David Leisterh comme ministre-président, le PS place les libéraux face a un dilemme stratégique :
- S’ils refusent, ils risquent d’être perçus comme les responsables du blocage.
- S’ils acceptent, ils reconnaissent implicitement que le PS a pris la main sur la formation du gouvernement.
Dans tous les cas, Ahmed Laaouej oblige ses adversaires a se positionner et évite que l’impasse actuelle ne s’éternise.
Une stratégie politique qui fait mouche
Grace a cette initiative, Ahmed Laaouej reprend la main sur le débat politique a Bruxelles. En utilisant les outils législatifs existants, il contourne les résistances et pousse les autres partis a agir.
Si cette tactique réussit, elle pourrait marquer un tournant majeur dans la formation du gouvernement bruxellois. Mais une chose est sure : dans un contexte ou l’inaction devient insoutenable, Laaouej a imposé son agenda et forcer un réveil politique.
EO / La Manchette