Plus de milles migrants ont quitté la Jungle de Calais depuis le début du démantèlement

Plus de 1 000 migrants ont quitté le campement de Calais (nord de la France), surnommé la “Jungle”, depuis le début de son démantèlement lundi matin, a annoncé le ministère français de l’Intérieur.

Les 1 051 habitants du camp ont été orientés vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO) à bord de 25 bus, selon le dernier décompte du ministère, annoncé par son porte-parole Pierre-Henry Brandet.

Les autorités publiques ont mobilisé un total de 60 bus pour la journée de lundi, suivis de 45 autres pour mardi et 40 pour mercredi, pour les quelques milliers de migrants restant.

L’opération se poursuit dans le “calme”, a soutenu Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, s’exprimant à la presse, alors que l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) a annoncé avoir “étalé” le dispositif de répartition, notamment suite à des moments de tension entre les migrants.

“Un peu plus d’un quart” des migrants sont partis lundi après-midi, ce qui est “en retrait” par rapport aux objectifs fixés avant le démantèlement, a estimé Didier Leschi, directeur de l’OFII, interrogé par Le Monde. Les autorités publiques ont “deux ou trois quart de retard par rapport au plan théorique” mais devraient terminer l’opération dans “3-4 jours”, a-t-il précisé.

Interrogé sur la présence éventuelle des migrants refusant de quitter la Jungle, Leschi a affirmé ne pas avoir eu “le sentiment d’avoir des récalcitrants” durant le démantèlement.

Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, avait déclaré, sur les ondes de RTL plus tôt dans la journée, que des récalcitrants risquaient d’être arrêtés et placés en centre de rétention en France.

Selon le plan de répartition du ministère de l’Intérieur, toutes les régions de la France métropolitaine, à l’exception de l’Ile-de-France et de la Corse accueilleront les migrants de Calais dans des centres de petite taille, situés pour la majorité des cas dans des communes de moins de 30 000 habitants.