Projet de loi « perquisitions domiciliaires » : Emir Kir hausse le ton
Dans le dossier bien « pourri » du projet de loi « perquisitions domiciliaires », les débats continuent de faire des ravages dans les rangs du parlement. Sans oublier que l’opinion publique est aussi très mitigée par rapport aux bienfaits de cette proposition de loi.
A l’heure où la délation atteint son paroxysme en Belgique, les lois de certains groupes politiques poussent cette expérience jusqu’aux limites du raisonnable.
En effet, cette proposition de loi « perquisitions domiciliaires » peut être définie comme étant un véritable retour en arrière. Nous revenons à une ère dévolue de l’Europe qui se déchirait par les infâmes barbaries initiées par un fou.
Aujourd’hui, le gouvernement MR-NV-A n’avance plus, aussi bien qu’il ne recule pas mais il tourne plutôt en rond.
Pourquoi ? C’est très simple. Mais commençons d’abord par expliciter un peu cette loi.
Si cette loi passe, ca voudrait dire qu’une simple demande administrative à un juge d’instruction sera suffisante pour qu’une équipe de la police fédérale débarque à votre porte, y pénètre et fouille. La raison invoquée lors de cette visite déguisée en perquisition est qu’il y aurait caché chez vous un migrant.
Vous savez les migrants sont ce genre de personnes que le gouvernement actuel considère comme étant des « indésirables », « des parasites ».
Giuseppe Verdi disait, jadis : « Tout un chacun devrait éprouver du respect en face de l’humanité qui souffre. »
Malheureusement, cette maxime n’est pas du tout une priorité de la majorité gouvernementale qui s’amuse à provoquer la population par du populisme pur et dur. En effet, l’approche de l’échéance électorale de 2018 utilisée par la NV-A est totalement ségrégationniste, ce qui représente par ailleurs l’essence même du parti.
Toujours est-il qu’aujourd’hui, Emir Kir, en tant que chargé du dossier pour le groupe PS, hausse le ton à la Chambre. Un ton indigné par ce qui a pu ou ce qui pourrait encore être dit au sujet de cette proposition de loi.
En séance plénière de ce 1 er février, Kir interpelle le Premier ministre sur le projet de loi du gouvernement sur les visites domiciliaires.
La tirade des Non Merci de Kir commence par un « Je crois que vous ne comprenez pas ce qui se passe dans ce pays ». Cet argument sera son hypothèse !
Il emboîte le pas très rythmé par évoquer la peur qui règne autours de toute cette agitation politico-médiatique. La peur des gens est sa thèse !
Le but de son intervention arrive en antithèse et se résume à « demander de retirer ce projet ». Et, il termine par un magistral « nous vous invitons au plus vite à retrouver le chemin de la raison, de la légalité et de l’HUMANITE.
Enfin, pourquoi écrire humanité en majuscule ? Déjà parce que le ton du député vacillait dans des variantes aigues encore inconnues jusqu’à lors. Aussi parce que ce mot, trop peu utilisé dans tout ce qui touche aux migrants, doit devenir le centre névralgique des préoccupations du gouvernement actuel.
La vidéo est disponible sur Youtube et s’intitule « Emir Kir exige du Premier Ministre le retrait du projet de loi – visites domicilaires ».
Erkan Ozdemir / La Manchette