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Prostitution : jadis Kir ciblait la traite humaine, Clerfayt fait un appel à projet

Au-delà du sujet qui nous occupe de la traite humaine, l’actualité de ces derniers temps et notamment celle des prostituées mineures de cette partie d’Afrique est à l’ordre du jour belge. Ces jeunes filles, littéralement réduites à l’esclavagisme, sont les victimes d’un système infâme qui aboutit dans les rues de Bruxelles.

Jadis, le bourgmestre Emir Kir avait ciblé la traite des êtres humains dans le cadre de la prostitution.

Aujourd’hui, le vent tourne en faveur du mayeur de la commune aux armoiries notamment viticoles et littéraires.

Pour preuve, la commune de Schaerbeek décide même de lancer un appel à projet universitaire qui porte uniquement sur le sujet de la traite humaine des prostituées d’Afrique subsaharienne.

Voici en substance, l’appel au projet de la Citée des Anes :

« La commune finance une recherche-action ethnographique universitaire sur les personnes prostituées en provenance d’Afrique subsaharienne et rencontrées dans les carrées. Proposez votre projet de recherche.

Depuis bien longtemps, Schaerbeek est l’une des communes bruxelloises les plus affectées par le phénomène de la prostitution, et en particulier la prostitution de vitrines. Si la prostitution n’est pas interdite en Belgique, le proxénétisme et la traite des êtres humains le sont bien. Les soupçons de traite des êtres humains, dans le quartier des carrées, chez le public des personnes prostituées sub-sahariennes qui y travaillent, sont réels. Ils sont même objectivés par le démantèlement d’un important réseau qui a eu lieu au mois de mai 2017.

Néanmoins, c’est encore une réalité trop peu connue par les acteurs de terrain. C’est la raison pour laquelle la commune de Schaerbeek a décidé de financer une étude universitaire directement ancrée au terrain sur le public des personnes prostituées originaires d’Afrique sub-saharienne que l’on rencontre dans les carrées. Un budget de 60.000€ TVAC est alloué à ce projet. »

Le bourgmestre de Saint-Josse a aussi réagit à cette question grave de la prostitution des mineurs d’âge.

« Je n’ai pas, à ce jour, reçu un PV m’informant de la présence de mineurs en lien avec la traite humaine à Saint-Josse. Si la police fédérale a identifié cette réalité, elle aura certainement à cœur de prendre les mesures qui s’imposent » conclut Emir Kir.

Erkan Ozdemir / La Manchette