Quid d’une prime à la casse liée à la loi bruxelloise de « Zone de basses émissions 2018 » ?
Tout le monde a désormais compris que Bruxelles deviendra bientôt une zone de basses émissions.
Bon, en gros et pour faire court, il s’agit de remplacer les vieilles voitures polluantes du patrimoine automobile bruxellois. Apparemment, selon des études effectuées par un bureau d’études sur le sujet, cette loi réduirait déjà le flux automobile et aussi de réduire l’importante émission de particules fines des échappements diesel.
Bon, ça c’est la version que le gouvernement bruxellois donne à manger aux citoyens ; vous savez les citoyens pauvres que nous sommes ! Encore une fois, la cible idéale est la plèbe en raison notamment de son stoïcisme et aussi de sa vastitude.
Les riches n’ont qu’à ricaner du haut de leur tour de Babel. Leur connivence avec les politiques qui se succèdent à la tête des instances législatifs ne laisse plus aucun doute. Le glissement vers les extrêmes que pointe les baromètres politiques de ses derniers jours se justifient largement par les actes législatifs « humoristiques » adoptés à l’insu de toutes consultations populaires.
Toujours est-il que s’il faille zyeuter les résultats de cette vulgaire mascarade, nous sommes dans la situation dans laquelle les vieilles voitures devront être retirées de la circulation bruxelloise.
Evidemment, les commerçants dans le secteur de l’achat-vente de voitures se frottent les mains et préparent déjà un couloir commercial vers les pays de l’est. Les contrées reculées de la Roumanie, de la Pologne et de la Bulgarie vont enfin pouvoir assouvir leur intérêt en roulant dans des automobiles allemandes à la fameuse étoile ou encore dans les bonnes vieilles « voitures du peuple » très prisées dans en Europe occidentale.
Pour en revenir au sujet principal (je m’emporte facilement avec ce sujet), nous avons précédemment déjà assisté à ce même phénomène de renouvellement du parc automobile à Paris et autres.
En revanche en France notamment, une prime à la casse était liée à cette loi. C’est-à-dire que les citoyens-cible pénalisés par cette loi (les pauvres) pouvaient obtenir une prime en achetant des autos plus récentes.
D’ailleurs, la prime à la casse Hulot (du nom du nouveau ministre de l’écologie français) ou la prime à la conversion va alléger les conditions d’accès aux voitures électriques. Par contre, les bonnes vieilles diesel seront très fort touchées par cette nouvelle disposition française.
Donc, très chers politiques bruxellois, magnez-vous et débloquez les budgets nécessaires pour la prime à la casse liée à votre décision unilatérale d’imposer cette zone de basses émissions bruxelloises. Sans oublier que les grosses entreprises fabricantes, elles, peuvent sans nul doute à profiter de leur position hégémonique à Bruxelles pour continuer à polluer de leur belle grosse cheminée.
Erkan Ozdemir / La Manchette