Recherche d’emploi en Belgique : discrimination !
En tant que juriste, je place toute de suite le « la » de cette manchette. La loi anti-discrimination de 2003 interdit toute forme de rejet discriminatoire à l’embauche.
En effet, de la théorie à la pratique, il y a un gouffre énorme que plus d’un pourra confirmer aisément.
D’ailleurs, l’expérience de plusieurs personnes d’origine maghrébine a prouvé par A + B qu’il y a clairement une préférence d’embauche quant aux différents prénoms d’un CV.
Les employeurs (notamment dans l’horeca) engagent plus facilement Jérémy que Mohamed ou Mehmet ; pourtant il s’agissait bien de Mohamed qui avait juste falsifié son prénom après avoir reçu un courrier de refus avec un CV reprenant son vrai prénom.
Donc, pour les mêmes compétences (voire même plus), l’employeur préfère engager un blanc bleu belge par rapport à un prénom exotique qui pourtant est une réalité en Belgique.
Mise à part ce fait, il y a aussi une discrimination par rapport à l’âge.
En effet, une étude réalisée par Unia, 74 dossiers ont été ouverts suite à un signalement pour discrimination sur base de l’âge en 2016 (déjà 45% de plus que 2015). Les dossiers sont ouverts généralement aux personnes de plus de 45 ans qui ont un mal fou à réintégrer un job. La raison majeure invoquée est la déconnexion aux technologies nouvelles.
Enfin, il s’agit d’un comble ici pour une population belge toujours aussi vieillissante.
Erkan Ozdemir