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Saint-Josse, l’Accord de majorité présenté par Onkelinx : une ode à la joie

A l’initiative de la Ligue Ouvrière de PS St-Josse présidée par Luc Frémal, l’actuelle présidente de la Fédération bruxelloise du PS, Laurette Onkelinx était l’invitée « guest » d’une présentation des grandes lignes de l’accord de majorité bruxellois.

D’emblée, elle fit évidemment une kyrielle d’éloges en faveur du groupe tennoodois dont elle est fière.

« Nous sommes actuellement le premier parti de Bruxelles et il est bon de le rappeler. On a aussi beaucoup compté sur des communes comme Saint-Josse qui ont réalisé des résultats formidables.

Je remercie donc les candidats des communes de Schaerbeek comme Ibrahim Donmez et Abobakre Bouhjar qui se sont battus sans vergogne en faveur de leur parti. Je remercie Lydia Desloover qui a permis au concubinage du PS et du sp.a pour défendre un programme commun au Fédéral.

En dépit de tout cela, Ahmed Mehdoune est un excellent président de Visit.Brussels et vous n’êtes pas sans savoir que le tourisme à Bruxelles rapporte énormément en termes de plus-value d’emplois, de développement économique et social. Bravo à Philippe Boïketé qui est un municipaliste mais aussi un grand technicien en plus d’être un homme politique. Bravo à Loubna Jabakh qui, avec son très bon score, continue à défendre avec fougue le droit des femmes à Bruxelles.

Et puis, forcément Bravo à Emir Kir qui a fait un score extraordinaire ; le deuxième score du PS au Fédéral ! Il s’agit donc d’un homme sur lequel le PS doit s’appuyer. »

Après être rentrée dans le vif du sujet, Laurette Onkelinx a embrayé sur l’ambiance postélectorale très difficile dans le cadre du fameux accord de majorité.

 » On devait d’abord répondre à la question de savoir avec qui former un gouvernement ? C’était assez facile finalement car on veut le gouvernement le plus progressiste possible.

Donc, contrairement à la Wallonie, l’alternative de ne pas l’allier avec les libéraux était donc consommable à Bruxelles.

Le PTB n’a aucune envie d’y participer car ils font des promesses et de toute évidence, ils n’ont pas envie de se battre pour les transformer en réalité. Il s’agit donc d’un abandon du public votant sitôt les voix engrangées. Le syndicat FGTB, à travers son président Robert Vertenueil (aussi né à Saint-Josse), a d’ailleurs eu des mots très durs contre le PTB.

Il reste donc Ecolo et Défi avec lesquels nous nous sommes associés.

Dès lors, une question plus importante surgit : s’associer Ok mais pourquoi faire ? quel sera le programme des 5 année qui suivent ?

Avec Défi, notre priorité commune est d’endiguer le problème de l’exode urbain de classes moyennes en périphérie.

Ecolo et son obsession de l’environnement rejoint très bien notre mue vers l’écosocialisme. »

Top Priorité de cet Accord : réduire la Pauvreté des enfants qui est trop importante !

Nous avons donc imposé une réforme des allocations familiales avec effets à partir de janvier 2020. Et nous avons aussi imposé, malgré une crise avec le Cdh qui voulait imposer un certain modèle, une série de mesures de soutien aux familles et surtout en faveur des enfants en difficulté.

Par exemple, à partir de janvier 2020, une famille avec 3 enfants peut avoir 200 euros mensuels de plus en guise de soutien aux grands ménages.

Alléger le problème du logement, une exigence pour nous !

Avec Rudi Vervoort, j’ai exigé d’avoir un projet de logement. Il y a une liste d’attente de 43.000 personnes en recherche d’un logement social. C’est énorme ! Sans oublier le nombre de familles qui, pour le moment acceptent des logements sous-dimensionés est en constante recrudescence.

On va construire du logement social et on va en faire une priorité budgétaire. Mais construire, cela prend du temps et c’est pour cela que l’on constate qu’après l’annonce des chiffres.

D’ici l’été 2020, un grand appel d’acquisition de logement sera lancé. La Région réhabiliterait des biens privés achetés au profit d’une politique sociale du logement.

Autre exemple, on a décidé dans l’accord du gouvernement un droit de préemption ; c’est-à dire que quand des propriétaires décideront de vendre, ce sera donc la région qui aura la priorité pour acheter afin de mettre à disposition du social.

Dernier exemple dans le domaine du logement : la garantie locative

C’est compliqué de devoir payer à la banque 2 voire 3 mois de loyer en garantie locative en plus du premier loyer.

Raison pour laquelle le PS décide de lancer un fonds de garanties locatives : créer un fonds de garantie locative qui permettra aux locataires de dégager des fonds au fur et mesure de leur capcité tout en garantissant au propriétaire une protection notamment sur le paiement des loyers. Et avec la manne des garanties locatives du fonds, on profitera pour investir dans le logement.

L’emploi est un chapitre tout aussi prioritaire que le logement

Bruxelles est pourvoyeuse d’emplois mais les bruxellois sont trop peu nombreux à l’emploi (trop de flamands et de wallons) or 24 % des enfants qui sont en risque de pauvreté sont dans des familles sans emploi.

Grâce à nos camarades qui sont chez Actiris ou Bruxelles-Formation comme Gregor Chapelle ou Olivia P’tito, nous avons de formidables résultats.

Depuis 78 mois d’affilé, le taux de chômage des jeunes diminuent (meilleur chiffre de Belgique mieux qu’Anvers ou d’autres grandes villes wallones)

C’est un travers de mécanisme comme la « garantie emploi jeune » du PS que ce pente a été entrepise. Donc, tous les jeunes qui sortent de l’école et qui s’inscrivent à Actiris doivent avoir :

  • Soit un stage
  • Soit une formation
  • Soit un emploi

Comme ce remède miracle du PS a fait ses preuves, pourquoi ne pas l’étendre à toute la population demanderesse d’emploi ?

Pourquoi ? Parce qu’il y a une responsabilité publique pour permettre à chacun d’avoir un emploi et de vivre dignement. Donc, il y aura des moyens financiers importants mis à disposition de ces leviers d’emploi pour une transposition de ce qui a été fait pour les jeunes à toute la population au chômage

Les zones « 0 chômeur » de longue durée sont compliquées à gérer sur un plan socioculturel mais surtout identitaire. Une solution est qu’en France, une expérience que le parlement avait acceptée, était de mettre autours de la table, les employeurs, les syndicats, les pouvoirs publics, les pme et les municipalités.

Le but était de construire des emplois par rapport à leur potentialité. La France a votée à l’unanimité de l’Assemblée Nationale cette expérience pilote dans 10 grands quartiers. L’objectif est donc d’annuler cette poche de désespoir pour éviter que les enfants ne voient autre chose que le désespoir

Le ministre de l’emploi Bernard Clerfayt n’était pas preneur mais on l’a imposé !

Erkan Ozdemir / La Manchette

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