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Saint-Josse, l’échevine Lydia Desloover : « Parler “Salto”, c’est toucher quelqu’un au cœur !»

Un de mes grands inspirateurs disait jadis : « Parler à quelqu’un dans une langue qu’il comprend, c’est toucher son cerveau, mais lui parler dans sa langue maternelle, c’est le toucher au cœur. » lance d’emblée la très dynamique échevine de l’enseignement néerlandophone de Saint-Josse Lydia De Sloover.

« Bruxelles est la ville la plus cosmopolite du monde juste après Dubaï. Rien qu’à Saint-Josse, on parle 150 langues ! On dit souvent que Saint-Josse est la commune dans laquelle les habitants ont le revenu moyen le plus bas mais je dis surtout que Saint-Josse est la plus riche en termes de diversité et en usage des langues.

Si on veut respecter l’autre, il faut déjà commencer par respecter sa langue maternelle qui est, quelque part son identité !

En plus, il est scientifiquement prouvé qui si on veut apprendre d’autres langues, il est crucial de bien connaître la sienne. Si on empêche le cerveau de s’exprimer dans sa propre langue, cet organe dissimulera au maximum cette langue. Du coup, la personne cible aura le plus grand mal dans l’apprentissage d’une autre langue. » embraye très vite l’échevine Lydia De Sloover dans un calme détonnant.

« Le projet « Salto » est donc d’apprendre une autre langue dans le même temps que celle maternelle et dès le plus jeune âge.

De plus, l’apprentissage des langues ne représente que la pointe de l’iceberg car la plus grosse partie de la montagne cache le fait que le cerveau se développe davantage si une personne devient multilingue le plus vite possible.

Par ailleurs, la science prouve aussi que l’Alzheimer est une maladie qui atteint la population à certain âge et que le multilinguisme retarde l’apparition de cette maladie de minimum 5 ans !

C’est démontré l’importance d’apprendre une autre langue en plus de celle maternelle. Et de ne s’arrêter en si bon chemin et donc de continuer à assimiler le maximum de langues.

A Bruxelles aujourd’hui, dans les école néerlandophones, 74 % des enfants parlent une autre langue à la maison que le néerlandais. Donc, il serait sot de nier toutes ses langues parlées dans la sphère familiale.

Et, il est un fait aussi que, dans les écoles francophones, 40 % de la population bruxelloises ne parlent ni le français, ni le néerlandais à la maison. Ce sont donc des enfants qui sont polyglottes et ils doivent être stimuler dans le fait de continuer à parler leur langue à la maison. » argumente selon des critères scientifiques l’échevine tennoodoise des affaires néerlandophones.

« Ce projet pilote « Salto » est un aboutissement d’un travail conjoint avec des académiciens pour construire une nouvelle approche du multilinguisme.

Suite aux preuves efficientes découlant de cette période probatoire, on pourra verser l’essence même de ce nouveau modèle d’apprentissage dans les programmes scolaires des classes primaires.

Une nouvelle école, à la rue de l’Abondance de Saint-Josse sera donc en quelques sortes le laboratoire de cette méthodologie innovatrice. Il faut évidemment qu’un budget soit alloué pour la construction de ce nouvel espace et le recrutement de professeurs spécialisés sera encore générateur de job.

Je m’attellerai un maximum dans le sens de ce projet pour le reste de mon mandat et d’autres projets dans le même ordre d’idée de multilinguisme nouveau vont aussi arriver très bientôt. » termine par expliciter l’édile De Sloover motivée à bloc.

Erkan Ozdemir / La Manchette