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Saint-Josse : Madou et Botanique ne deviennent pas zone touristique

Une demande de la commune de Saint-Josse-ten-Noode avait été déposée début juin 2016 en vue d’obtenir les autorisations nécessaires pour des zones touristiques.

En effet, trois zones (Madou, Botanique et Rogier) devaient remplir les conditions pour avoir accès à ce statut. Des investissements ont été réalisés pour arriver à dessein mais malheureusement l’avis rendu par la Région n’est pas à la hauteur des attentes.

La zone Madou a été refusée car elle ne respecte évidemment pas les critères d’attractivité touristique. Quand bien même la commune eut réalisé des investissements en termes de lettrages lumineux (I Love SJTN) et une place de détente, la région ne pouvait accepter cette zone dans le scope touristique.

Quant à la zone Botanique, malgré la tendance hôtelière qu’elle s’approprie ces derniers temps, n’est pas non plus rentrée dans les conditions d’adhésion en ligne de mire touristique. Ce qui ne va finalement pas enchanter les commerçants de cette zone qui avait prévu de prendre les devants en préparant des dossiers allant dans un sens favorable à cet effet.

Il faut savoir que beaucoup de privilèges naissent du fait de passer en zone touristique. Cela permet aux commerçants de cette zone de pouvoir exercer leur activité 7j/7 (donc absence de repos dominical obligatoire !) La rue Neuve de 1000 Bruxelles bénéficie de cette appellation et les commerçants, dans les cadres définis contractuellement avec les employés, peuvent décider d’augmenter la cadence commerciale dans leur commerce.

Ce qui évidemment aura un attrait touristique certain qui pourra in fine augmenter le pot fiscal de la Commune.

Enfin, la décision prise concernant la zone Rogier est à mitiger. En effet, la demande dans son pristin état consistait à élargir la zone touristique Rogier au quartier Nord (Saint-Lazare – Brabant et petite ruelles autour de Rogier).

L’avis motivé de la Région Bruxelloise (Ministre-Président Rudi Vervoort) annexé à la demande fédérale limita le champ d’action de la zone touristique uniquement à la Place Rogier. Ceci est évidemment justifiable à travers la forte présence hôtelière (feu-Sheraton, Hilton et autres).

Malheureusement, l’hôtel feu-Sheraton dont la faillite était inévitable ne pourra pas profiter des avantages liés à cette nouvelle à moitié satisfaisante.

Rajoutons quand même que tout laisse à croire que l’hôtel va, sous réserve de vérification, vite être relancé par le nouveau produit de la maison-mère (Marriott) de laquelle Sheraton (Starwood Preferred Guest) était issu.

Erkan Ozdemir / La Manchette

Photo : 1210 SJTN blog