Schaerbeek : Naima Belkhatir (PS) veut un dispositif d’alerte avec les pharmaciens pour les victimes de violences intrafamiliales
Dans le cadre de son activité communale, la conseillère communale PS Naima Belkhatir introduit une motion.
En effet, celle-ci se rapporte aux violences conjugales qui ont pris une tendance nationale exponentielle.
Malheureusement, la période de confinement national a eu la fâcheuse réputation d’une recrudescence de violences conjugales et de consommation d’alcool.
Dans cette perspective analytique, Naima Belkhatir rentre une motion à la Commune de Schaerbeek ;
« Considérant que les violences intrafamiliales sont malheureusement universelles parmi les infractions aux droits humains les plus répandues.
Considérant que même si les violences intrafamiliales touchent souvent les femmes, elles peuvent survenir aussi dans bien d’autres situations qui impliquent des personnes vulnérables (enfants, adolescents, personnes handicapées, personnes âgées), y compris des hommes.
Considérant que les violences intrafamiliales, au sens large, sont sanctionnées en droit belge par de multiples dispositions pénales.
Considérant qu’en Europe, la lutte contre ce phénomène se concrétise par la mise en place de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, dite « Convention d’Istanbul », adoptée par le Conseil de l’Europe le 11 mai 2011, ratifiée par la Belgique en 2016.
Considérant que ce traité international est le premier instrument juridique contraignant pour l’Europe, créant un cadre légal pour prévenir la violence à l’égard des femmes, protéger les victimes (dont les enfants), lutter contre l’impunité des auteurs et développer des politiques intégrées et globales.
Considérant l’article 4 de la Convention d’Istanbul relatives à l’élimination des violences faites qui concerne : « La mise en œuvre des dispositions de la présente Convention par les Parties, en particulier les mesures visant à protéger les droits des victimes, doit être assurée sans discrimination aucune, fondée notamment sur le sexe, le genre, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’âge, l’état de santé, le handicap, le statut marital, la statut de migrant ou de réfugié, ou toute autre situation. »
Les autres points de la motion de l’édile schaerbeekoise convergent sur les actions déjà entreprises par le PS de Schaerbeek en faveur de la diminution des violences conjugales.
La conseillère communale Naima Belkhatir rappelle aussi, à juste titre, le rôle primordial des CPAS et communes qui possèdent une expertise de proximité de première ligne face à ce fléau.
L’édile rajoute aussi le fait de créer un dispositif d’alerte à une « une personne de confiance ». C’est-à-dire que les victimes de violences conjugales qui n’auraient pas la « capacité » de porter plainte, pourraient se diriger vers leur pharmacien et remontez la problématique en toute sécurité, charge au pharmacien en question de rapporter les faits ou inquiétudes aux forces de l’ordre.
Pour toutes ces raisons, Naima Belkhatir demande aux Collèges Communal et de Police :
- De lutter contre cette forme accrue de violence et mettre en œuvre le dispositif d’alerte « Parlez-en à votre Pharmacien ».
- De sensibiliser les agents de police à la prise en charge adaptée des victimes de ce type de violence
Enfin, Naima Belkhatir demande aussi à la Région et au Fédéral :
- De coordonner ce dispositif « Parlez-en à votre pharmacien » à l’échelle régionale
- De relayer un maximum les informations au public et aussi aux parties prenantes au projet (pharmacien, police, agents prévention, etc.)
- De mettre en place un dispositif d’appui aux victimes de violences intrafamiliales qui leur permette de dénoncer ces violences en se rendant dans une officine pharmaceutique
Erkan Ozdemir / La Manchette