Schaerbeek : “La nuit de la Délivrance” célébrée à la mosquée Fatih de la chaussée d’Haecht

Berat Gecesi chez les turcs Lailat al Bara’a chez les arabes représente une nuit sacrée parmi le monde musulman.

Il s’agit en effet du 15 ème jour du mois de Chabane qui devance de deux semaines le mois sacré du Ramadan. Beaucoup de musulmans ont la croyance que durant cette nuit, Dieu fixe le destin de chaque homme pour l’année à venir.

C’est la raison pour laquelle, il est fortement recommandé de passer passer cette nuit à prier pour demander à Dieu directives et pardon. Certains jeûnent durant la journée.

Dans certains pays musulmans, on visite les tombes des défunts et on fait des aumônes aux personnes dans le besoin.

Les origines et significations de cette soirée s’inscrivent dans la ligne du repenti et de la demande de pardon.

Lors de cette fête, les musulmans prient toute la nuit pour se faire pardonner leurs péchés de l’année précédente. Cette fête est ce que l’on appelle une fête mobile, sa date change tous les ans mais elle est toujours deux semaines avant le début du Ramadan. Cette nuit est celle de la purification, il s’agirait du moment où Allah (exalté soit-il) accorde sa miséricorde aux repentants et où Il leur signifierait leur destinée et donc la conduite à tenir pour l’année suivante. Pour certains, il faut faire 100 prières durant la nuit, rester éveillé et lire ou relire le Coran.

Dans ce contexte, toutes les moquées turques notamment de Bruxelles se sont illuminées de leur plus belle lumière et différentes sucreries ont été offertes à l’entrée et au sortir de la mosquée.

De manière générale, ces soirées se présentent sous la forme d’un programme spécial entre la prière du soir (4 ème) et de la nuit (5 ème). Des lectures coraniques, des lectures d’anachides (chants religieux) sont récitées en faveur de prophète Muhammed (prières et salutations soient sur lui).

La mosquée turque Fatih camii (la première de Bruxelles) de la célèbre chaussée d’Haecht a fait salle comble pour l’occasion.

Les fidèles se sont rendus comme à l’accoutumé à la mosquée pour pratiquer la demande spirituelle du pardon.

Enfin, comme à chaque date sacrée, une distribution de chocolat et “simit” (pain arrondi) est organisée au sortir de la mosquée pour contenter surtout les enfants.

Erkan Ozdemir / La Manchette