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St-Josse, Good Move : Emir Kir refuse la suppression de places de parking et continue à mettre plus de casse-vitesse !

Dans le cadre de la dernière semaine du Projet de Plan Régional de Mobilité Good Move, Emir Kir met en évidence une série de mesures phares.

Il s’agit donc d’un avis favorable de la commune sachant qu’une réunion avec la population se tiendra ce vendredi 03 octobre. Cette décision est évidemment régie selon les modalités explicitées par le bourgmestre Emir Kir.

Une série d’une vingtaine de décisions que le bourgmestre de Saint-Josse veut mettre à l’actualité du Parlement bruxellois afin de faciliter la vie des habitants de la commune.

Fidèle à lui-même, il décide de ne pas changer d’un iota quant à privilégier l’aménagement des voiries par la création d’obstacles matériels (cassis ou casses-vitesse) et par la suite d’éventuellement tergiverser sur une potentielle généralisation de la zone 30.

Un autre point qui fait grincer les dents des bruxellois : la suppression de places de stationnement en voirie. Emir Kir rapporte qu’il est contre des suppressions arbitraires. Mais il s’inscrit dans une volonté de développer une offre de stationnement alternative en raison du fait que la Commune de Saint-Josse a le taux de place de stationnement par habitant le plus bas de la Région avec 14 places pour 100 habitants. Alors même que le taux régional est de 20 pour 100 habitants.

Ayant été l’initiateur de ce mouvement contre ce mode de déplacement de capitalisme bobo débridé, Emir Kir veut un cadre autours de cette fameuse mobilité partagée (trottinettes électriques, scooters, etc.).

A cet effet, il préfère clairement l’idée originale d’une prise en charge de ce mode de mobilité partagée par un opérateur public. Par ce moyen, la garantie de la légalité et donc le cadre légal seront imposés de façon certaine aux utilisateurs.

Parmi les autres mesures, quelques uns font encore saillis et revêtent une dimension particulière et originale :

– Privilégier les zones 30 à des quartiers ou voiries résidentielles et exempter les voiries qui ont un plus grand gabarit et qui peuvent accepter une circulation automobile plus dense ;

– Prévoir des moyens financiers supplémentaires pour améliorer la qualité de l’air due au fait que les véhicules pollueront davantage à 30 km/h qu’à 50 km/h ;

– Mettre en place une étude sur les impacts socio-économiques d’une mesure telle que la sortie des moteurs thermiques et prévoir des mesures d’accompagnement financier pour les ménages les plus impactés par cette mesure et notamment ceux disposant de peu de ressources financières ;

– Garantir l’autonomie communale dans la conception des projets sur l’espace public car seules les autorités les plus proches du terrain et des citoyens connaissent les spécificités locales d’un quartier ou d’une voirie mais également les conséquences de projets sur la vie de ce quartier ;

– s’opposer à la création d’une magistrale piétonne (Rogier, Progrès, Brabant) qui met en péril le noyau commercial Brabant (commerce de proximité) et rend les voiries inaccessibles aux livreurs. Elle entraînera immanquablement le phénomène de gentrification à savoir l’exode des habitants aux plus faibles revenus.

Erkan Ozdemir / La Manchette