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St-Josse : “il faut un opérateur public unique pour gérer les trottinettes et autres engins électriques !”

Le Conseil d’Etat a tranché.

La Commune de Saint-Josse a outrepassé ses compétences communales en définissant des zones de stationnement pour le parcage des engins de « Free Floating » (trottinettes, vélos et scooter électriques).

Déjà annoncé dans un ancien article, on avait compris qu’Emir Kir et son Collège voulaient mettre de l’ordre dans l’anarchie disciplinaire de ces engins de nouvelle génération sur son territoire.

Par cette mesure, le bourgmestre Kir, responsable de la sécurité publique de sa commune, voulait éviter l’abandon « temporaire » de trottinettes dans les rues tennoodoises déjà très voire trop petites.

En effet, ces machines sont très souvent de véritables obstacles à la libre-circulation de piétons, PMR (personne à mobilité réduite) et de poussettes.

Saisi par la Région bruxelloise, le Conseil d’Etat statue défavorablement dans le chef de la commune. Il appert que, selon une ordonnance de novembre 2018 adoptée en la matière, la Région n’accorde « aucune compétence décisionnelle au Collège des Bourgmestre et échevins » afin de déterminer des zones de stationnements. Il s’agit bien d’une compétence régionale.

Effectivement, quand on lit la fameuse ordonnance régionale concernant « les modes de transport partagés en flotte libre alternatif à l’auto », on peut trouver que selon un des points :

« 5° le Gouvernement peut, après consultation des communes, fixer une concentration maximale de véhicules de cyclopartage sur une superficie donnée.

La concentration maximale peut porter sur les véhicules de cyclopartage de chaque opérateur individuel ou de tous les opérateurs ensemble ; »

Dans le cadre légal défini, c’est bien la Région qui prend la décision finale, après consultation de la commune demanderesse, de fixer des limites de zones de parcage des engins de « Free Floating ».

Ce paramètre comprend que, bon gré mal gré, que « Qui mieux que la commune connait la commune ? ».

Dans le cadre de ces lignes, on fera fi de toutes considérations à propos la sécurité « douteuse » des utilisateurs de trottinettes. L’actualité nous a déjà présenté plusieurs cas de décès inhérent à l’usage de ces engins.

Mais, dans une autre mouture, le Collège communal, à travers son bourgmestre, va adopter une autre ordonnance.

Emir Kir rappelle lors d’une conversation téléphonique que : « Je trouve regrettable la décision du Conseil d’Etat. Et, je rappelle aussi que la Région adopte un comportement laxiste par rapport à la sécurité publique de Saint-Josse dont je suis le garant ! Les usagers faibles de la route sont en dangers en raison du parcage sauvage de ces trottinettes. »

L’édile fait aussi allusion aux gains des multinationales à moindre coût ! Aucune taxe ne serait imposée à ces sociétés dont le siège est à l’étranger. Uber, à laquelle Lime est liée, est une société basée aux Pays-Bas.

“Enfin, un élément très important, il faut un opérateur publique unique qui puisse placer l’usager au centre des priorités. Ainsi, de cette façon l’usager aura une vue hélicoptère de toutes les tarifications de ces engins de “free floating” et une concurrence entre multinationales pourra bénéficier à l’usager. In extenso, un opérateur publique unique qui puisse gérer toute la mobilité modale sera une excellente idée.

Il y a une double discriminations :

– économique : par rapport au prix de location élevé de ces engins pour les citoyens de Saint-Josse

– territoriale : pourquoi est-ce que les communes du Centre-Ville devraient supporter cette grosse activité sur son territoire à moindre coût ? ” termine Emir Kir.

Erkan Ozdemir / La Manchette