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Survol de Bruxelles : et à la fin, ce sont les riverains qui trinquent !

Dans un courrier, Arnaud Feist informe Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois, de la tenue de travaux de rénovation de la piste 07L/25R prévus à l’été 2020 sur le site de Brussels Airport. Conséquence directe :  augmentation du survol de plusieurs communes bruxelloises. Cela, alors que DéFI plaide depuis plus de 20 ans pour que Brussels Airport mène une réflexion afin de mieux concilier le rôle socio-économique de l’aéroport et ses conséquences sociétales et environnementales. Bernard Clerfayt rappelle à Brussels Airport ces demandes.

En 2018, le service de médiation fédéral de l’aéroport recense 77.640 dossiers introduits par 707 riverains bruxellois. Brussels Airport fait figure de mauvais élève sur la scène aéroportuaire belge en termes de nuisances sonores. Charleroi et Liège ont, par exemple, mis en place un système de routes qui permet aux aéroports de se développer en touchant le moins de riverains possible.

C’est ce pour quoi plaide DéFI, mettre en place une véritable stratégie d’exploitation de l’aéroport tout en minimisant l’impact pour les riverains. Cette demande est d’ailleurs renforcée par les jugements du tribunal de première instance de Bruxelles rendus entre 2017 et 2019 pour mettre fin aux nuisances liées au survol de la capitale. La justice reconnaît donc le caractère intensif et excessif du survol de la capitale et, par là même, la souffrance endurée par des milliers d’habitants.

Et parmi les solutions pour limiter les nuisances de l’aéroport, on retrouve l’interdiction progressive des vols de nuits ainsi que l’allongement de la piste 07R/25L de 1.800 mètres. Il est regrettable que cette opération n’ait pu avoir lieu lors des travaux de rénovation de 2015.

« Il est plus que temps que toutes les parties concernées puissent travailler sereinement à une solution concrète sur les répartitions de vol qui permettront à la fois de garantir la santé des Bruxellois et l’activité économique. Plusieurs alternatives proposées par des citoyens, des professionnels de l’aviation et des politiques sont sur la table. Il est temps d’en discuter », conclut Bernard Clerfayt.