Europe

Turkish Stream : projet de toutes les convoitises !

La Turquie est prise en étau depuis la nuit des temps. Mais depuis une décennie, plus que d’habitude.

En effet, un projet de grande envergure  se prépare dans les coulisses et pour lequel l’Europe essaie de garder le plus grand secret. Non à tort !

Tous les maux actuels autours de la Turquie prennent leur origine dans des intérêts financiers européens, russes et turcs.

La Turquie est convoitée plus que jamais car le projet TurkStream (« Turk Akimi ») a pour ambition d’alimenter toute l’Europe en Gaz pour « nullifier le rôle de l’Ukraine en tant que transit gazier entre la Russie et l’Union européenne, selon les termes mêmes employés par Alexei Miller en décembre 2014. »

Nous pouvons dès lors démontrer très facilement que tous les pays qui ont signé précédemment des accords financiers en béton, ne sont pas très contents de ces mesures prises de manière bilatérale par l’actuel Président turc Erdogan et son homologue russe Vladimir Putin.

Pour clarifier vulgairement le projet, il s’agit d’un hub pétrolier devant être installé à Kiyikoy dans la ville de Vize qui se trouve dans la province de Kirklaleri (156 km d’Istanbul).

Vous trouverez ci-dessous, l’objectif final du projet en image sans oublier que la plus grosse partie des gazoducs sera posé sur le sol de la mer noire.

Un gazoduc Gazprom sera dédié à la Turquie dont la consommation annuelle se chiffre à 16 milliards de mètres cubes de gaz. La Turquie est à 50% dépendante du gaz russe.

Ce projet remplace un autre projet « South Stream » qui devant relier la Russie à l’Europe mais cette fois-ci par la Bulgarie, la Serbie, l’Autriche pour finir en Italie. Ce projet a été abandonné en raison des faiblesses économiques et financières des pays de transit. Nous pouvons ajouter à cela les fortes pressions de l’UE face au scénario de contournement de l’Ukraine qui est jusqu’à présent le plus gros fournisseurs de gaz russe  à l’Europe.

Il est évident que les multiples tensions entre l’Ukraine et la Russie en faveur d’une Crimée rattachée ont joués lourdement dans la balance dans le choix d’abandon de la servitude par l’Ukraine.

Sans trop rentrer dans le détail, nous pouvons d’ores et déjà voire dans ce projet une raison assez conséquente pour que l’Occident entreprenne des mesures d’infiltration en Turquie et de provocation de trouble intérieur.

Un contrat avec la Russie est aussi conclu dans le sens d’une centrale nucléaire sur le sol turc.

Par ailleurs, afin de taper sur le même clou des effets de bord du position géopolitique de la Turquie, un accord avec Israël est aussi mené à bien uniquement sur un fond d’intérêt économique.

En effet, la Turquie ne veut pas laisser Israël jouir seule du gaz exploité dans les eaux chypriotes (au large de Leviathan). En effet, la Turquie a sommé le gouvernement de Chypre qu’elle n’était pas d’accord avec le contrat bilatéral chyprio-israëlien concernant l’exploitation sans demi-mesures du Levithan.

En outre, Erdogan, alors Premier ministre turc, avait réitéré l’opposition de son pays aux zones économiques exclusives fixées en 2010 dans le cadre de cet accord entre Chypre et Israël. Mais il faut aussi savoir qu’en contrepartie Israël a besoin de la Turquie pour pouvoir exporter son potentiel énergétique.

Dans les prochaines semaines, je vais publier d’autres écrits à propos d’autres projets dont la pièce maîtresse est toujours la Turquie.

Enfin, en rapport avec tous ces éléments, nous comprenons plus aisément toute l’agitation qu’il y a autour de ce pays fortement convoité par les forces occidentales !

Erkan Ozdemir