Un Derby Électrique : Bouraza s’incline face à Realdev Vilvoorde dans la course à la D1 de futsal national

Dans une ambiance survoltée et devant une salle comble, Bouraza recevait Vilvoorde pour un derby décisif, à fort enjeu, dans la course à la montée en Division 1 nationale de futsal. Ce match, au parfum de finale, a tenu toutes ses promesses en termes de technicité, de tactique et d’intensité.

Dès les premières minutes, les deux équipes ont affiché leurs ambitions, se livrant à un duel acharné. Les spectateurs, nombreux et bruyants, ont pu assister à un ballet de dribbles, de pressing constant et d’occasions franches. Bouraza, porté par son public, a su contenir les assauts de Vilvoorde pendant une grande partie de la rencontre.

Mais la différence s’est faite dans les dix dernières minutes du match. À 2-2, Vilvoorde a su profiter d’une baisse de régime de l’équipe locale pour prendre l’ascendant. Grâce à des contre-attaques fulgurantes et une finition implacable, les visiteurs ont creusé l’écart pour finalement l’emporter sur un score de 4-6.

Le manager Hazzis Iabkrima et le coach gardiens Mohamed Elouhami grandissent par l’expérience

C’est la déception du côté du Bouraza, notamment pour le staff notamment formé par Hazzis Iabkrima et Mohamed Elouhami. Si la frustration était palpable à la fin de la rencontre, les deux hommes ont insisté sur l’apprentissage que représente un tel duel. “C’est dans la difficulté qu’on grandit. On a montré qu’on avait notre place dans la course à la montée, et ce genre de match nous forge pour l’avenir”, a déclaré Mohamed à la fin de la rencontre.

Pour Hazzis Iabkrima, le constat est similaire : “La différence ne s’est pas jouée sur le talent, mais sur les détails. Ces dix dernières minutes, on les analysera ensemble. On reviendra plus fort.”

Présence des personnalités politiques et des présidents de club

Ce choc n’a pas laissé indifférent le monde du futsal bruxellois. Plusieurs figures politiques des communes voisines ont honoré de leur présence ce derby bouillant, apportant leur soutien au Bouraza. L’homme fort de Schaerbeek Hasan Koyuncu et le chef de groupe socialiste Abobakre Bouhjar ainsi que l’échevin fraichement nommé à la Ville de Bruxelles Anas Ben Abdelmoumen ont donné le coup d’envoi du match dans une ambiance incroyable. Des présidents d’autres clubs, notamment celui du FC Oasis, ont également été aperçus dans les tribunes, preuve de l’importance de ce match dans le paysage du futsal régional.

Le Palais du Midi, habituellement le théâtre de grands rendez-vous sportifs, a une nouvelle fois vibré au rythme du futsal, où chaque action se jouait sur un fil. L’engouement populaire était tel que certains spectateurs sont restés debout tout au long du match, incapables de détourner leur attention.

Quelle suite pour le Bouraza ?

Cette défaite ne signifie pas la fin des espoirs de montée pour le Bouraza, mais elle complique la tâche. Le manager Hazzis Iabkrima a d’ores et déjà annoncé que le club analyserait en détail les points à corriger pour les prochains matchs. Le message est clair : la montée reste un objectif atteignable.

De son côté, Vilvoorde savoure cette victoire cruciale qui les place en position favorable pour la montée en D1. Avec cette performance, ils envoient un message fort à leurs concurrents.

Ce derby aura laissé des traces, aussi bien émotionnellement que sportivement. La qualité du jeu, l’intensité du combat et l’ambiance enflammée du Palais du Midi ont prouvé, une fois encore, que le futsal bruxellois est en pleine effervescence. Bouraza, bien que défait, peut se targuer d’avoir gagné le respect de ses adversaires et de ses supporters. Quant à Vilvoorde, c’est un pas de géant vers la D1 nationale.

Le public, les politiques et les présidents de club présents n’auront pas regretté leur déplacement, témoins privilégiés d’un affrontement digne des plus grands derbies du futsal belge.

EO / La Manchette